Les compléments alimentaires sont partout. On en trouve pour tous les maux : fatigue, stress, immunité affaiblie. Pourtant, certains de ces produits suscitent aujourd’hui la controverse, et il n’est pas rare d’entendre que certains médecins souhaiteraient carrément les voir interdits. Décryptons ensemble ce qui se cache derrière cette défiance.
Les effets controversés de certains compléments : une revue des impacts sur la santé
Les compléments alimentaires, bien que souvent perçus comme inoffensifs, peuvent avoir des effets controversés. Par exemple, la vitamine E, prise en excès, a été liée à un risque accru de cancer de la prostate. On se demande alors : jusqu’où faut-il aller dans la consommation de ces produits ? D’après une étude menée par l’Institut National de la Santé Publique, environ 30 % des utilisateurs de compléments ne respecteraient pas les doses recommandées, pensant à tort que “plus, c’est mieux”. Et c’est là que le bât blesse.
Les effets secondaires comme des troubles digestifs, des maux de tête ou des interactions médicamenteuses font partie du quotidien de certains utilisateurs. Pour ne citer qu’un exemple, le millepertuis, utilisé comme antidépresseur naturel, peut réduire l’efficacité de plusieurs médicaments, dont les contraceptifs oraux. C’est un cocktail explosif qu’on ne souhaite à personne.
L’industrie des compléments : une question de régulation et d’éthique
En plongeant dans le monde des compléments, on découvre une industrie florissante mais peu régulée. Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires n’ont souvent pas besoin de faire la preuve de leur efficacité avant d’être commercialisés. C’est un peu comme lancer un produit en croisant les doigts pour que tout se passe bien.
Saviez-vous que l’industrie des compléments alimentaires représentait plus de 30 milliards de dollars en 2020 aux États-Unis ? Avec un tel pactole en jeu, on comprend mieux pourquoi certains réclament une régulation plus stricte. Là où ça devient gênant, c’est quand certains acteurs peu scrupuleux mettent en avant des allégations santé farfelues pour vendre leurs pilules magiques.
Comment faire des choix éclairés en matière de compléments alimentaires
Pour éviter les pièges et consommer de manière éclairée, il est crucial d’adopter certaines bonnes pratiques :
- Consultez toujours un professionnel de la santé avant d’introduire un nouveau complément dans votre routine.
- Faites vos devoirs : renseignez-vous sur la recherche scientifique existante concernant le complément que vous envisagez.
- Privilégiez les marques de confiance : celles qui soumettent leurs produits à des tests indépendants ont généralement une meilleure réputation.
En tant que journalistes, il est de notre devoir d’alerter mais aussi de recommander. Ainsi, évoquons l’existence de compléments dits de “qualité pharmaceutique”, qui respectent des normes de fabrication et de sécurité très strictes. Ils représentent une valeur sûre pour ceux qui souhaitent allier bien-être et sécurité.
D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), seuls 12 % des compléments alimentaires posent problème. Cela signifie qu’une majorité d’entre eux, bien utilisés, ne présentent pas de risques majeurs. En résumé, consommons, mais avec modération et discernement.