Avez-vous déjà pensé à votre réaction si on vous annonçait qu’il fallait vous retirer un bout d’organe ou tout un organe ? Je reconnais que c’est une question que l’on se pose rarement, comme ça dans la vie, entre le dessert et le café… et pourtant y réfléchir ne serait-ce qu’une fois pourrait vous éviter bien des désagréments par la suite.
Avant toute chose, j’ai décidé d’écrire cet article, non pas pour vous faire peur, mais pour vous faire prendre conscience de certains points dont l’enseignement médical fait une totale abstraction ; le résultat étant que les médecins en font abstraction par la suite, ce qui fait que vous pensez que vous pouvez en faire abstraction sans problème, ce qui fait qu’après on se retrouve régulièrement dans des situations explosives. Et ce point d’abstraction s’appelle : ce qui se passe dans votre cerveau lorsqu’on vous découpe en morceaux.
1. Le socle du réel
Grâce à la technicisation progressive et l’obsession croissante de la médecine occidentale ou conventionnelle, nous en sommes arrivés à un stade où tout est formalisé dans un bloc opératoire ; check-liste après check-liste, tout est bien ordonné pour que le moins de surprises se produisent. L’ordre théorique qui régit le bloc opératoire est si bien défini que bon nombre de chirurgies sont considérées comme « opérations de routine ».
En faculté, l’enseignement chirurgical est centré sur l’aspect technique, avec des praticiens fiers de pouvoir développer et utiliser tant de technologie de pointe. Les étapes sont vues en détails, chaque partie compte pour ne jamais se retrouver sans savoir quoi faire. Pour s’entrainer, les ingénieurs ne sont pas en reste et ont mis au point des appareils de cœlioscopie ou autres instruments de robotique avec simulation sur ordinateur ; le tout prenant des airs de jeux vidéos afin de développer la dextérité des chirurgiens.
Sous couvert de soigner un patient nécessiteux avec un sans faute nécessaire, opérer est également l’occasion de tester de nouveaux protocoles, de nouveaux matériaux. Améliorer un patient sur le plan physique est l’objectif de tout chirurgien. Mais dans toute cette affaire de métal et plastiques, où se trouve le patient ; son identité ? … sous le champ opératoire ? Oui, et si possible bien caché de telle sorte qu’il ne reste que le bout de peau à inciser à la vue du chirurgien.
2. Vous en prendrez bien deux pour le prix d’une ?
Partant de ces éléments, la réalité ressemble quelques fois à cela : « Bonjour Madame. Ah, vous avez un calcul dans la vésicule biliaire ? Pas de problème, on va vous enlever tout ça ! … ne vous inquiétez pas, c’est une opération de routine. Et puis, si il y a des complications, pas de souci, on vous réopérera ».
Bien entendu, lorsque le chirurgien vous dit cela, ce qu’il veut dire, c’est qu’il y a rarement des complications graves, que son mode opératoire est bien défini, que les mécanismes de la maladie sont bien connus et facile à traiter. Pourtant, dans votre esprit, les choses ne sont souvent pas aussi bien rodées et différentes pensées peuvent vous interpeler.
3. J’ai foi en toi
Suivre la pensée du chirurgien est la réaction à laquelle les médecins s’attendent, puisque c’est ce qu’on leur a appris. L’enseignement ne traitant que la partie bénéfices/risques, pourcentage de réussite d’une opération, il devient rapidement optionnel voire hors sujet pour un médecin de tenter de se mettre à la place du patient et ce, d’autant plus que la plupart des médecins et chirurgiens n’ont jamais eu à subir les traitements et opérations qu’ils prescrivent, ni à se représenter l’effet que peut avoir une telle annonce sur une vie. Au final, les médecins ont tendance à penser que si une opération est fiable, il n’y a pas de raison de stresser et ils pensent souvent sincèrement que leur réaction serait celle-ci : si je vous dit que cette opération est sûre, c’est qu’elle l’est, ne vous prenez pas la tête avec ça, pensez à ce que vous allez pouvoir faire ou refaire après etc.
Sauf que… non. Notre cerveau ne pense pas tout à fait comme ça et si l’envie vous venait d’avoir une telle foi en votre chirurgien, je vous déconseillerait de persévérer. La confiance dans les capacités du chirurgien oui, c’est une bonne chose, mais penser qu’une opération est de la routine, que c’est un peu comme un check-up chez le dentiste, non. Et cela pour une bonne raison.
4. Horreur et objectivité
La bonne raison, c’est le second type de projection que vous pouvez faire, lorsque vous pensez à ce qui va vous arriver. La chirurgie, bien qu’ayant un but noble, qui est celui de vous aider à aller mieux, n’en reste pas moins une attaque de votre corps. On commence par couper votre peau ; celle-là même avec laquelle vous vivez tous les jours et que vous pouvez toucher autant que vous le voulez ; puis on va aller déchirer certains tissus qui bloquent l’accès à l’organe cible, enfin découper ces organes, comprimer des vaisseaux, dilacérer quelques nerfs au passage, puis refermer en tentant une pseudo-reconstitution de l’apparence antérieure par quelques fils de suture. Mais cela reste de la violence envers le corps, votre corps.
Non pas que la violence soit un problème en soi dans ces circonstances mais plutôt qu’à mon sens, nous devrions tous en avoir conscience afin de ne pas avoir « de mauvaises surprises au réveil », car si violence il y a, nous sommes donc dans une situation qui laissera des traces… et c’est le cas de le dire.
En conséquence, ayez bien cette notion à l’esprit : en médecine, contrairement à ce que certains pourront vous dire, il y a toujours un AVANT et un APRES. On ne revient jamais à « l’état antérieur », que de trop nombreux médecins vendent encore, car ils y croient eux-mêmes, vu qu’ils ne sont jamais passés par ces étapes. « On va vous GUERIR, vous retrouverez votre qualité de vie antérieure ». Certes, oui, en apparence, vous pourrez toujours faire les mêmes choses, mais dans votre tête et votre corps, ce ne sera plus pareil. Ce n’est pas parce que le mot guérison signifie se débarrasser d’une maladie que cela signifie revenir à l’état avant la maladie.
La vie est irréversible, et la maladie quelle qu’elle soit, est un événement qui vous transforme.
5. Les désagréments
Après une opération chirurgicale, plusieurs problèmes peuvent survenir. Il y a bien entendu les complications médicales, mais aussi les complications de type psychique.
Pour bien saisir l’impact psychique que peut avoir une opération, essayez de vous représenter la situation suivante, qui constitue une des chirurgie les plus déstabilisantes pour les patients.
Votre médecin vous contacte car il a reçu les résultats de vos examens et voudrait vous voir en consultation. Là, il vous annonce que vous avez un cancer du colon et qu’il va falloir vous hospitaliser rapidement pour faire le bilan et voir à quel point c’est avancé. A l’hôpital, les médecins ne sont pas très loquaces et vous comprenez que l’on va devoir vous opérer mais lorsque vous demandez comment ça sera après l’opération pour aller aux toilettes, on vous explique que dans votre cas, vous ne pourrez plus aller aux toilettes « naturellement » et que l’on va couper votre intestin avant la tumeur, pour le faire sortir par la peau de votre ventre. C’est ce que l’on appelle une stomie. Qu’il faudra la nettoyer et la vider régulièrement, plusieurs fois par jour selon l’abondance et que… vous ne retenez pas trop la suite. Vous restez surtout bloqué sur “intestin qui sortira par la peau de mon ventre ; cette peau qui constituait mon ventre, certes avec un peu de graisse dessus, mais tout de même ; dans quelques jours, ma peau sera coupée sur plusieurs centimètres et d’elle sortira un bout de mon intestin, qui sera relié à une poche dans laquelle toutes mes selles sortiront… et que je devrais apprendre à vider moi-même”.
Cette simple image n’est-elle pas une bonne définition du malaise qui peut s’installer dans votre esprit, suite à une telle opération ?
Vous tentez de vous rassurer en vous disant « oui mais ça, ça ne m’arrivera pas à moi » ? Vous n’avez pas tort, ces opérations restent moins « routinières » que les résections de la vésicule biliaire, mais elles ont pour effet de bien nous projeter dans l’impact que peut avoir une chirurgie sur notre rapport au corps.
Partant de là, l’autre complication psychique que vous risquez, est la dépression liée au rejet de l’image de votre corps transformé, mais aussi liée au possible déficit de communication entre l’équipe soignante, notamment le chirurgien, sur le corps que vous allez “récupérer” au réveil, et vous. C’est à ce moment là généralement que se constitue la situation explosive. Avant l’opération, le chirurgien explique à chaque patient la procédure de prise en charge ; une étape qui peut sembler fastidieuse et répétitive ; mais pour le patient, cette étape de dialogue ne sera jamais assez précise, vu que cette réalité future qui va être la sienne, il ne peut l’appréhender que par son imaginaire. Et si le hiatus entre les projections du patient et les connaissances du chirurgien sont trop grandes, le réveil peut être douloureux et ce, d’autant plus que les points de focalisation ne seront pas les mêmes pour celui qui travaille à l’intérieur du corps (le chirurgien) et celui qui observe continuellement l’aspect extérieur (le patient).
Les chirurgiens sont souvent surpris des réactions des patients et de leur focalisation sur des points comme la cicatrice, la perte des cheveux, qui face à la guérison physique de leur patient semblent pour eux de l’ordre du détail. Mais pour une personne malade, l’apparence physique, et donc le regard puis le jugement que va porter la société sur eux, a infiniment plus d’importance, car cette apparence est le dernier rempart pour dissimuler leur état de “patient” ; état qui reste mal vu dans nos sociétés de productivité et de maîtrise.
6. Alors, comment bien vivre une opération chirurgicale ?
Vous l’avez compris, les choses sont complexes. La même opération pourra très bien être vécue par une personne, très mal par une autre ; cela en fonction des hasards de l’équipe soignante, du psychisme de la personne opérée, de son rapport au corps etc.
Néanmoins, quelques points essentiels méritent d’être bien compris avant toute opération :
- rappelez-vous bien que la chirurgie changera votre regard sur votre corps. Il y aura une cicatrice physique et psychique. Ce n’est pas forcément négatif, mais c’est quelque chose qu’il faut bien garder en tête : c’est une étape de votre vie.
-ayez également à l’esprit qu’après la chirurgie votre corps vous semblera temporairement “étranger” et qu’il vous faudra un certain temps pour vous le réapproprier. En raison de l’anesthésie, vous n’avez pas pu assister à toutes les étapes de transformation de votre corps, ce qui fait que forcément, dans votre cerveau il y a un “trou noir” qui va le perturber, donc vous perturber. C’est un peu comme accoucher par voie basse et accoucher par césarienne sous anesthésie générale ; dans le premier cas vous voyez l’enfant naître et vous savez que c’est le vôtre alors que dans le second cas, vous vous réveillez et on vous amène un enfant que vous n’avez pas vu naître et il y a toujours un petit moment où le cerveau doit se réapproprier ce bébé comme étant le vôtre et l’adopter. Lors d’une chirurgie, c’est pareil : vous devez adopter votre corps après l’opération.
- bien que ce soit difficile d’évaluer la nécessité d’une opération lorsque l’on est pas médecin, en dehors de celles qui constituent des urgences vitales, c’est à dire sans lesquelles votre vie est en danger, demandez-vous si cette opération est nécessaire. Je ne dis pas de ne pas vous faire opérer, mais je dis plutôt, demandez deux avis si vous le pouvez, car les chirurgiens comme les médecins n’ont pas tous le même point de vue sur une question ; l’un vous proposera la chirurgie lorsque l’autre vous dira qu’elle n’est pas nécessaire.
- une fois l’opération décidée, ne doutez plus. C’est à ce moment là qu’il faut avoir “la foi” en son chirurgien. La peur est normale et pour la juguler rien de mieux que de dialoguer ; initiez le dialogue si il le faut. Quel que soit le niveau d’empathie, de professionnalisme du chirurgien qui va s’occuper de vous, ne vous empêchez pas de poser des questions, mêmes celles qui peuvent vous sembler stupides. Vous avez non seulement droit à une information sur ce que l’on va vous faire, mais aussi à une information adaptée à votre niveau de compréhension. Si l’opération vous est expliquée durant 20 minutes en termes médicaux et qu’au final vous n’avez rien compris, quel intérêt ? N’oubliez pas que c’est vous qui allez continuer à vivre avec votre corps, donc, pas de remords à avoir dans ces situations, demandez des informations qui vous semblent nécessaires.
- dans l’absolu, l’idéal est de ne pas avoir à subir de chirurgie. Pour cela optez pour la prévention, c’est encore le meilleur moyen de diminuer les risques d’opération. J’en reparlerai bientôt
- après une chirurgie, dépassez votre peur de poser des questions sur ce que vous ressentez, de vos difficultés à appréhender votre corps. Si des associations de patients existent pour votre pathologie, allez les rencontrer !
Dans tous les cas, si vous vous sentez perdu(e) après une opération, ne restez pas isolé. Quelle que soit la “gravité” de la situation, tissez des liens ; ce sont essentiellement eux qui vous permettront de survivre à toute expérience traumatisante.
Et vous, quels conseils donneriez-vous ?
Crédit photo : celinesphotographer
Génial article !!!! Tu es une formidable pédagogue assez rassurante !
)
Je ne suis JAMAIS passé au « billard »… « ça n’arrivera qu’aux autres » ?
Je pense plutôt : » Pourvu que ça ne m’arrivera pas!!!! »
Mais bon, c’est assez illusoire, hélas !!!
Si seulement je pouvais t’avoir quand je dois me faire opérer, un jour !!
Merci pour ton article et ton blog !
La photo que tu as choisie pour illustrer cet article est bien « dégueu » à souhait pour les non initiés…
Je suis passée 6 fois sur le billard, à chaque fois pour une bonne raison.
Et la seule fois où j’ai eu un doute, j’ai réussi à échapper à une opération inutile dans mon cas et un peu invalidante, parce que j’avais demandé un deuxième avis. Le chirurgien était tellement habitué à exécuter les thyroïdes qu’il n’a même pas cherché à savoir ce qu’avait la mienne avant de décider d’en couper la moitié. Sur ce coup, j’aurais vraiment eu du mal avec la cicatrice, qui reste très visible (alors que mes autres cicatrices sont bien planquées).
Pour ma deuxième opération, j’étais dans le comas, je n’ai donc rien vu venir. Mais mes parents ont eu la chance de connaître quelqu’un qui avait eu la même et les a prévenus de certains effets secondaires un peu impressionnants dont les médecins ne leur avaient rien dit : après une opération du cerveau, le visage est tout enflé.
Quelques conseils donc, tu les as donnés :
- prendre un autre avis médical si on n’est pas certain de l’utilité de l’intervention
- bien se faire expliquer l’intervention et toutes ses conséquences
- fréquenter des personnes ayant subi les mêmes opérations si on a besoin de soutien après. Il existe de nombreuses associations de malades et d’anciens opérés, ça peut aider à reprendre pied.
- pour les césariennes : envisager cette éventualité dès le début de sa grossesse, et même en rédigeant son projet de naissance, afin de ne pas être trop déçue si jamais ça doit se produire.
Très bonne idée cet article, je n’avais jamais vu ça ailleurs.
Pourtant on ne voit pas grand chose sur la photo ; je l’ai surtout prise en raison du nombre inhabituel de chirurgiens autour qui donnaient un effet « attractif » du patient pour les chirurgiens.
6 opérations, ce n’est pas rien ; cela te donne en effet une sacré expérience de ce que cela peut-être de vivre cette situation qui est loin d’être naturelle pour le corps. Merci pour ta confirmation des quelques conseils utiles.
Super cet article, et très pertinent pour les femmes enceintes (surtout dans le contexte d’inflation des césariennes, qu’elles soient de convenance -pour le médecin et/ou pour la patiente- ou médicalement justifiées). J’en profite pour donner le lien de Césarine (http://cesarine.org/), une super association autour de la césarienne, à explorer avant et après.
Je suis tout à fait d’accord, cet article est extrêmement pertinent. Pour avoir discuté avec une femme ayant subi une césarienne pour raisons médicales, elle m’a dit très clairement que l’on ne devrait jamais parler de césarienne « de confort », et que l’on tendait à ne pas prendre la mesure de l’opération. La plupart des gens autour de moi qui ont été opérés ont tous les mêmes commentaires « je ne pensais vraiment pas que l’après serait si difficile », « je pensais que je serai guéri », « personne ne m’a prévenu des suites »…
Très bons conseils en tout cas !
Merci Shanilara pour ce commentaire
Les extraits que vous citez sont effectivement le reflet de ce que j’ai pu entendre et comprendre par mon expérience. La question sur « l’innocuité » supposée de la chirurgie étant ouverte, il ne reste plus qu’à en débattre avec les principaux intéressés pour faire avancer les pratiques.
Merci La poule, je me doutais que tu ne serais pas insensible à cette analogie
Merci pour le lien.
Oui, enfin, dans les cas que tu exposes, les opérations se sont relativement bien déroulées.
Le problème, c’est qu’1/3 des opérations chirurgicales laissent des séquelles invalidantes parce que + ou – ratées. Evidement, aucun recours contre les chirurgiens qui nient leurs erreurs. Pourquoi ces gens sont – ils tellement imbus de leur science qu’ils ne veulent pas reconnaitre qu’il y a un problème ? (Quand je dis 1/3, c’est certes pas les statistiques officielles, juste ce que j’ai pu constater dans ma famille)
Moi, il faudrait vraiment que je sois à l’article de la mort pour me laisser opérer !
Merci, juste merci !
Bonjour,
Je pense que le meilleur conseil à donner et surtout de bien se renseigner avant l’opération que sa soit sur ses étapes ou encore sur l’opération elle même.
J’ai découvert un site avec un jeu vidéo qui illustre très bien le quotidien d’un hopital, c’est extra pour faire découvrir le monde hospitalier même au plus jeune ! Le site vous propose de nombreuses activités toujours en liens avec l’hôpital de plus vous avez accès à de nombreuses explications !
Jetez-y un coup d’oeil, le site s’appel http://ludomedic.com/
Bon courage à tous !
Bonjour,
qui génèrent du stress également. Je me permets d’attirer votre attention sur le point suivant : en tant que patient nous pouvons nous aider et en cela aider l’équipe médicale. En cas de stress important, d’angoisse liés à l’intervention médicale, le patient, pour son plus grand bien, doit prévenir son médecin ou s’adresser à un thérapeute afin d’apprendre à se relaxer. C’est selon moi une clef important pour mieux vivre son intervention car des pratiques telles que la relaxation , la sophrologie, l’acupuncture et bien d’autres; qui constituent des outils importants de réduction du stress et de la douleur trop souvent négligés en milieu hospitalier.
je vous remercie chaleureusement pour cet article sur l’impact des interventions sur la personne. Ce n’est effectivement pas chose facile que de bien vivre son intervention chirurgicale . J’ai subie quatorze interventions chirurgicales au cours de ma vie. Certaines ont bien réussi, d’autres se sont moins bien passées . Je rejoins Camille sur la nécessité primordiale de s’informer avant de se faire opérer. Les questions sans réponse sont à l’origine de stress importants qui pourraient être évités, Il en est de même des surprises post-opératoires
C’est un vrai plaisir que de vous lire
Bonjour et merci pour votre blog et cet article, ça me fait du bien de lire de telles choses venant d’un(e) médecin. Votre article touche au point sensible de la notion de responsabilité de chacun quant à sa santé… en effet quand on souffre on a envie d’être soulagé et la médecine le permet dans bien des cas. Cependant, il m’est arrivé récemment un épisode qui me fait prendre conscience de MA responsabilité, et je déplore le manque de communication médcin-patient dans la suite des traitements à proposer ou envisager. Après 4 crises très douloureuses à la vésicule, j’ai eu comme premier avis médical ( une fois l’échographie et PdSang faites) l’abaltion de la vilaine vésicule et « vous pourrez remanger normalement, et puis de toute façon vous risquez la cholecystite, un caillou qui se coince quelque part, la pancréatite, la scepticémie, etc… » BREF. L’opéraiton ou la -quasi- mort !! Seulement voilà, étant plutôt curieuse de nature, j’ai cherché un second avis médical, et là, pas d’urgence quant à l’opération ( je dois bien préciser que mes 4 crises sont survenues suite à une alimentation très déséquilibére, et que dpeuis 1 mois que je mange BIEN, pas de crise, – 8kg… ouf enfin le déclic que j’attendais tant pour me prendre en main) Je ne VEUX PAS remanger comme « avant » !!! Le second médecin consulté m’a donc proposé un traitement, on verra la suite, peut être opération, peut être pas. Mais en effet, un acte chirurgical n’étant jamais anodin, mieux vaut être prêt ( except les urgences bien sûr), bien renseigné et EN PAIX avec son choix ( moi je ne l’étais pas du tout…) Voilà!
Merci