Qui ne connaît pas les célèbres numéros d’urgence 15 et 18 ? Tout le monde les a déjà entendus, le 15 c’est pour les urgences médicales et le 18 (les pompiers) pour tout le reste (reste le 17, la police). Mais en pratique il ne faut pas appeler le 15 pour toute urgence médicale. Voici quelques conseils pour vous aider à évaluer une situation et qui vous éviteront de vous faire sermonner par le régulateur du SAMU :
Quand est-ce que j’appelle l e 15 ?
En cas d’urgence vitale c’est à dire, risque de mort immédiate ou dans les heures à venir. Par exemple, crise cardiaque (infarctus du myocarde), AVC (accident vasculaire cérébral), ou toute personne qui n’arrive plus à respirer (dont noyade). En cas d’accident de la route impliquant des blessures physiques qui saignent abondamment ou bien un choc au niveau du crâne (traumatisme crânien) appelez directement le SAMU.
Quand est-ce que je n’appelle PAS le 15 ?
Quand la situation va rester stable plus de 6 heures. En cas d’accident de la route n’impliquant pas de blessures graves comme par exemple chute à vélo sans que la personne ne se soit évanouie, ni ne saigne abondamment, appelez les pompiers 18.
Et si je ne suis pas sûr de mon jugement ?
Dans le doute, appelez le 18. Les pompiers ont une obligation légale de se rendre sur les lieux pour vérifier la situation alors que le SAMU n’a aucune obligation puisqu’il ne s’occupe que des urgences vitales. Au besoin, les pompiers vous transfèreront vers le 15 (15, 17 et 18 se relaient les informations pertinentes).
Pour illustrer mes propos j’ai le souvenir d’une garde au SAMU où on avait été appelé par une personne âgée qui était paniqué car sa femme (diabétique ) avait semble-t-il perdu connaissance à l’occasion d’un malaise hypoglycémique. D’un point de vue médical, c’est une urgence vitale car en l’absence de soins rapides, il y a un risque de coma qui peut s’avérer dangereux chez une femme âgée. Intervention avec le véhicule du SAMU tous gyrophares allumés et tout code de la route aboli ; au cas où vous ne l’auriez pas remarqué le SAMU ne connaît pas les limitations de vitesse, ni les feux de signalisation. On arrive, débarquement du matériel de réanimation, le mari nous ouvre la porte et semble un peu étonné de nous voir débarquer à 4 ou 5 personnes. Sur place, on retrouve la femme assise à la table de la cuisine, dans un état tout à fait normal. En réalité, elle se sentait juste un peu fatiguée. Je ne vous raconte pas l’état du médecin qui était passablement énervé… à juste titre je dois dire.
Cette anecdote n’a pas pour objectif de vous angoisser à l’idée d’appeler le SAMU, mais bon, il faut bien comprendre qu’ils ne sont pas adeptes des blagues, ce qui paraît essentiel du moment que les responsabilités qu’ils endossent peuvent être lourdes de conséquences. Il n’est jamais de bon ton pour eux de sous-estimer une situation potentiellement grave qui mènera au décès en l’absence d’ambulance envoyée. Mais sinon ils restent humains et parfaitement compréhensifs, si, si.
Crédit photo : Stock.xchng
[...] : quand s’alerter ?», celui titré «C’est quoi un Å“dème aigu du poumon ?», le «En cas d’urgence, je panique ?» et j’ai écouté attentivement le podcast «La crise [...]
« Quand est-ce que je n’appelle PAS le 15 ?
Quand la situation va rester stable plus de 6 heures. En cas d’accident de la route n’impliquant pas de blessures graves comme par exemple chute à vélo sans que la personne ne se soit évanouie, ni ne saigne abondamment, appelez les pompiers 18. »
-> les pompiers ont pour consigne de transmettre l’appel au 15 dans tous les cas d’urgence médicale.
Il n’y a pas de médecin au bout du fil au 18 (sauf à Paris).
Vous ne savez visiblement pas de quoi vous parlez.
Vous pouvez encore corriger vos erreurs.