Il y a une semaine je passais une partie du concours de l’ECN (examen classant national) qui clôture le second cycle des études médicales. Une partie seulement car la dernière épreuve a été annulée, semant ainsi une certaine pagaille dans mon organisation du mois de juin. En attendant la fin que j’espère définitive de ces épreuves, je voulais vous faire partager une observation que j’ai faite durant mes examens et qui m’a beaucoup surprise.
1. L’histoire
L’ECN, trois jours d’épreuves, près de 8000 étudiants en dernière année de médecine qui sont classés à l’issue de ces épreuves afin de choisir leur ville d’internat et leur future spécialité. C’est aussi l’issue de 3 années de “bachotage”, une sorte de course pour acquérir le plus de connaissances par cœur, afin d’être le mieux classé. Les épreuves se déroulent dans des hangars, aménagés pour l’occasion en salles d’examens ; le plus souvent dans une ville différente de celle où l’on vit.
Dans ce décor extrêmement chaleureux, nous n’avons droit sur nos tables qu’à des stylos (sans trousse), de quoi boire ou manger. Suivant ces instructions, je m’en vais déposer mes affaires contre le mur du hangar, et en slalomant entre les rangées je vois la table d’un étudiant avec lesdits objets autorisés, plus quelques comprimés que je suppose être du paracétamol. Etrange. Je continue mon parcours tout en regardant attentivement les tables et là je me rends compte qu’environ 1 étudiant sur 5 a emporté et disposé des médicaments sur sa table. Au choix, je reconnais du paracétamol, de l’aspirine sous diverses formes, du spasfon, quelques médicaments non identifiables et de l’homéopathie ; une étudiante ayant tout de même tout cela à la fois sur sa table !
2. Analyse licite
Pourquoi un étudiant en médecine aurait-il besoin d’avoir des médicaments avec lui lors d’une épreuve de 3 heures ?
- pour consulter les posologies en cas de trou de mémoire ?
- paracétamol/aspirine : une crise de migraine subite ?
- aspirine : une crise cardiaque liée à la découverte des sujets ? (on ne sait jamais un peu d’aspirine en comprimé, ça peut peut-être aider si les secours mettent du temps)
- spasfon : une crise de spasmophilie, un stress intense lié à l’attente des sujets ?
- homéopathie : une hypoglycémie ???
- comprimés non identifiés : est-on vraiment sûr qu’il s’agisse de médicaments ?
Passée la première impression, cette observation ne m’a pas du tout rassurée. D’une part, parce qu’il ne me serait jamais venu à l’esprit d’emmener des médicaments pour une épreuve de 3 heures, d’autre part, car plusieurs autres raisons me sont venues à l’esprit pour justifier toutes ces pilules.
3. Analyse illicite
Parmi ces autres raisons, voici celles qui m’ont le plus questionnée :
- fonction symbolique : avoir les médicaments avec soi, au cas où, permet de se rassurer en se disant que quoi qu’il arrive, nous avons l’essentiel avec nous pour réagir. Cela sous-entend que le médicament est quelque chose d’essentiel.
- la confiance : penser à prendre des médicaments avec soi lors d’un concours de médecine, est en quelque sorte un magnifique témoignage de la confiance que l’on accorde – objectivement ou non – à la formation médicale que l’on suit. Les laboratoires devraient être réjouis du fait que leurs futurs clients soient déjà d’une fidélité absolue après seulement 6 années d’études.
- la foi : si vous avez tendance à penser que les médecins prescrivent trop, rassurez-vous avec cette observation ; en plus d’être prescripteurs de médicaments il en sont aussi consommateurs et ils ont la foi dans la médecine conventionnelle en l’utilisant pour eux-mêmes.
Reste tout de même l’homéopathie, je reste stoïque pour cette partie de la scène. Des avis ?
4. Conclusion
Après réflexion, je dois dire que cette observation ne me surprend pas tant que ça ; je n’y aurais spontanément pas pensé, mais tout ceci reste finalement logique. Notre programme est structuré pour que face à un trouble de santé même bénin, nous pensions en premier lieu allopathie, avant même de penser que nous avons peut-être les ressources en nous-mêmes pour traiter nos propres émotions. Même les médecins semblent ne plus avoir confiance en eux-mêmes pour gérer leur stress ou les faux-bonds que pourraient leur faire leur corps un jour d’examen.
J’avais entendu dire que certains étudiants en médecine se mettaient sous beta-bloquants afin de pouvoir gérer leur stress le jour J. Cette molécule est tout de même un traitement de l’insuffisance cardiaque, qui réduit certes la fréquence cardiaque, mais qui n’est pas un bonbon sans aucun effet secondaire ! Je ne sais pas, il y a des choses qui me dépassent dans la vie et le fait de préférer utiliser des médicaments sans raison valable plutôt que d’apprendre à se contrôler soi-même, est une des choses qui me laissent perplexe. Le jour où il n’y aura pas de médicaments ou bien où les ils les auront oubliés, que feront ces gens ?
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Bonjour Ludivine,
J’espère que cette période d’examen n’est pas trop difficile pour toi ! Tu as tout mon soutien !
Je trouve aussi très étonnant que les étudiants apportent leurs médicaments et les disposent sur leur pupitre. Comme tu dis, c’est peut-être pour parer à un malaise soudain mais quand-même c’est assez troublant. Ton analyse est très pertinente et comme toi il ne me viendrait pas à l’idée non plus d’apporter ma trousse médicale à des examens.
Par contre, pour la petite histoire, ma belle-soeur a passé des examens récemment pour être inspecteur de police principal. Avant chaque examen elle prenait des anxiolitiques. Idem pour mon beau-frère qui a lui aussi passé des examens l’année passée et a lui aussi pris son comprimé avant de se rendre au-dit examen.
L’autre jour, mon mari avait un entretien d’embauche et lui aussi m’a avoué qu’il avait pris un anxiolitique avant de partir… Et là, je me suis dit la même chose que toi, comment cela se fait-il que plus personne n’arrive à gérer son stress de lui même ? Pourquoi ont-ils besoin d’un médicament au lieu de rechercher en eux des ressources disponibles pour gérer ce stress ?
Cela me laisse perplexe…
Bonne m… pour la suite de tes examens !
Judith
Merci pour ton commentaire Judith
La liste que tu fournis de personnes recourant aux médicaments avant des évènements importants me laisse songeuse. Y avoir recours une fois, j’ai l’impression que c’est un peu comme oublier qu’auparavant nous pouvions nous en passer ; la fois prochaine sera alors l’occasion de reprendre un médicament avant pour ne pas risquer que ça se passe mal. Médicaments sans danger physique en théorie, mais pas sans danger mental sur nos capacités à croire en nous-mêmes…
Hello Ludivine !
Pourquoi des médocs plutôt que de chercher les ressources en soi ? Pourquoi chercher la pilule magique plutôt que de se prendre en mains ?
Il n’y a pas à chercher bien loin : c’est parce que cela demande moins d’efforts bien sûr !
Eh oui ! « Se prendre en mains » pourquoi est-ce si difficile, c’est une question qui en est quasiment arrivée au stade de « pathologie de nos sociétés hyperspécialisées ». Nous ne contrôlons jamais qu’un bout de notre existence, tout le reste est contrôlé par d’autres instances ; dont la santé, par la médecine et les laboratoires pharmaceutiques.
I enjoy, cause I found exactly what I used to be having a look for. You have ended my four day lengthy hunt! God Bless you man. Have a great day. Bye
hospitals Dernier article…1
Bonjour
Il y a effectivement de quoi se poser des questions ^^
Dans le même genre, j’avais été très surprise et affolé lorsque j’ai constaté qu’aux soirées étudiantes infirmier(e)s il y avait beaucoup de drogue qui circulait, cannabis essentiellement mais pas seulement !
Et oui le milieu médicale / paramédicale est de toute évidence, en parti assujetti de professionnels laissant nombre d’entre nous bien perplexe …
Un GROS MERDE pour la suite de vos examens.
Merci pour ce commentaire Anne-Lise qui amène effectivement le corrélat de cette affaire, à savoir la faille spatio-temporelle qui existe dans le cerveau des étudiants en médecine / médecins entre les recommandations valables pour leurs patients, et celles qu’ils estiment valables pour eux-mêmes !
L’acquisition de connaissances ne protège ni du déni, ni de la déchéance. J’entends souvent des « c’est pour supporter la pression »‘, mais honnêtement, je n’y crois pas trop. Je pense que le mal-être est plus profond que cela.
Pour avoir moi-même passé des concours très difficiles (mais non médicaux, donc incomparables!) j’ai le souvenir d’une épreuve de 4 heures où j’ai été malade comme un chien au bout de 45mn, maux de ventre, je me tortillais jusqu’à attendre la fin de la première heure où j’ai pu enfin aller aux toilettes, où j’ai dû retournée sitôt ma place regagnée, où j’ai vomi mes tripes… Ce n’était pas le stress, puisque le 4e concours d’affilée que je passais, de loin le plus facile et celui qui m’attirait le moins. J’ai eu une très faible note à cette épreuve, et j’ai été malade jusqu’au lendemain. Rétrospectivement j’aurais sans doute apprécié d’avoir de quoi soulager mon ventre et mes symptômes afin de pouvoir finir l’épreuve au lieu d’abandonner! Quand je suis malade chez moi il m’arrive d’attendre que ça passe en restant dans mon lit avec une tisane, mais le jour du concours ce n’est pas une option!
Pourtant je n’ai jamais emporté de médicaments avec moi aux autres examens que j’ai passé dans ma vie, donc j’ai dû mettre ça sur le compte d’un accident ponctuel qui aurait peu de chance de se reproduire…
Pourtant aujourd’hui il m’arrive de transporter des médicaments (paracétamol) dans mon sac à main : les maux de tête, c’est handicapant et cela gêne la concentration, lorsque cela m’arrive au travail je veux pouvoir réagir avant que ça me pourrisse la journée. Depuis toujours dans notre pays on « a » un médicament pour chaque mal. Meme s’il n’est pas adapté (antibios…) donc c’est profondément câblé depuis notre naissance: bobo=médicament obligatoire pour guérir. Quelle frustration quand on sort de chez le médecin sans ordonnance! (Ce qui est rarissime). Ou quand on découvre que les médicaments ne sont pas magiques, et qu’on ne sait pas tout soigner…
Pour expliquer l’homéopathie, là par contre je penche pour la fonction gris-gris, un peu comme si on invoquait l’esprit saint pour nous inspirer devant un sujet trop difficile!
Bonjour Marionnette et merci pour cet intéressant témoignage. La situation que vous décrivez représente effectivement la hantise de beaucoup d’entre nous pour un jour d’examen. Un simple médicament sans ordonnance aurait-il suffit pour contrer les symptômes ? Pas sûr. En tout cas ni le paracétamol, ni l’aspirine ou le spasfon n’auraient fait de véritables miracles face à de violents spasmes.
Pour ce qui est de la prescription réflexe, dont j’avais déjà parlé dans cet article, le « câblage » est en effet solide, que l’on soit du côté du médecin ou du patient. Pourtant, quelle joie également de se « réapprendre » à gérer par la prévention bon nombre de tracas qui nous auraient fait recourir à des médicaments. Je reparlerai de cet aspect prévention lors d’un carnaval d’articles prévu vers le 20 juin.
Bravo pour cette excellente réflexion ! Je pense que tu mets un doigt cruel sur la médecine moderne qui pense tenir toutes les ficelles du soin ! Et oui ? où sont nos ressources personnelles, où est notre gestion et notre compréhension de l’émotion ? Je ne sais pas trop où en est ce pouvoir en France, mais ici, au Québec, c’est hallucinant la consommation de médicaments en toute liberté (beaucoup de produits sont en vente libre !) et la condamnation de toute médecine alternative centrée sur la prévention, laissant pourtant le diagnostic au médecin et le recours à la médication justifiée quand elle est indispensable !
Merci pour cette autre lecture de la médecine…
Merci Bernadette
La France est dans la même situation, à ceci près que moins de médicaments sont en vente libre. Comme tu l’as compris, je partage ton avis sur le recours trop rapide, injustifié, et souvent néfaste (car non indispensable) à de nombreuses spécialités pharmaceutiques. « L’essentiel, c’est la santé » comme le dit le slogan d’un célèbre laboratoire ; et pour l’illusion de la santé par la pilule miracle, les clients ne manquent pas. Mais, dans le même temps, si personne ne nous enseigne les alternatives sérieusement, comment pouvons-nous les connaître, si ce n’est par le biais de notre propre curiosité ?
Je suis un de ceux qui participent à cette » mascarade » d’ECN 2011
. Donc le stress est différent, quoiqu’il arrive tu seras médecin généraliste!
De toute les épreuves je ne me suis jamais dit » Tu joues ta carrière sur ces 3 journées » : c’est antiproductif à souhait et c’est surtout le meilleur moyen de rater. Alors j’ai vécu ces épreuves de manière sereine, à composer ( même si je dois t’avouer que je ne me souviens strictement de rien sur ce que j’ai bien pu mettre sur ces foutues copies! Ce qui a le don de ne plus me rendre aussi serein qu’avant
) .
. Je vise cardiologie parce que c’est une des rares spécialités que je comprends, il y a de la physiopathologie à souhait, ça m’intéresse vraiment, et je me vois bien avec ma sonde d’écho cardiaque à 60ans ^^ : et bien entendu le rythme de vie m’intéresse ( mais c’est un autre débat
), d’où le refus d’embrasser la carrière de chirurgien ( qui pourtant m’intéresse énormement ) : ne me voyant pas opérer à 60ans encore et encore ( oui chirurgie esthétique, j’aime l’esthétisme et bien avant Nip Tuck ^^ ). De + pour être un bon chirurgien il faut opérer souvent et tout le temps, ce qui n’est pas nécessaire pour une spécialité médicale
.
Je partage tout à fait ton point de vue en ce qui concerne les médicaments! J’ai pas mal d’ami(e)s qui sont sous BB, juste que le BB diminue les signes adrénergiques type sueurs, palpitations qui s’autoentretiennent etc… Même si je suis formellement contre!
Apprendre à se faire confiance c’est la clef, et relativiser : contrairement à toi je vise une spécialité médicale : peut-être aussi que cela joue un peu ? Des gens visent radiologie à Paris ou équivalent : l’enjeu est capital, comparativement à la médecine générale où il y aura toujours des places de libre : même si tu te bats cette fois çi pour la ville que tu veux
Se faire confiance et relativiser, c’est la clef
Je ne sais pas pour toi, personnellement à la fin des épreuves, j’étais satisfait de moi, alors je reste sur cette première impression, à chaud où il me semblait avoir fait ce qu’il fallait
Bon courage pour la LCA de demain!
PS : Savoir gérer son stress c’est une chose, néanmoins je ne peux rien faire sans Imodium… ^^
Merci pour ton commentaire éclairé Maxime ! J’espère que l’épreuve s’est bien passée pour toi et que tu pourras choisir la spécialité qui le plaît
Le choix de la spécialité a forcément son rôle à jouer dans l’équation, mais plus encore que notre objectif final, je pense que notre capacité à relativiser est ce qui nous permet de « survivre » à tous les imprévus (chose que nous avons eu tout le loisir d’explorer cette année…). L’enjeu est certes capital pour une spécialité très prisée, mais se souvenir que notre « valeur » ne se mesure pas à notre classement ou à notre future spécialité est plus important encore.
Personnellement je me sens surtout soulagée que tout soit bouclé, définitivement. Aucun souvenir non plus de ce que j’ai bien pu écrire, comme l’a fait remarqué un ami « à l’ECN, tu ne réfléchis pas », on écrit par réflexe ce que l’on a appris.
Un grand « lol » pour ton PS, j’ai bien rigolé
Bonjour,
J’ai passé il y à 2 mois mon concours de première année de médecine (je suis encore loin de l’ECN…) et j’ai aussi remarqué au milieu des 6 stylos bleus, 4 stylos noirs, 5 crayons de papier, 2 boissons, 3/4 biscuits (pour tout au plus 2h de composition…) des médicaments à foison.
Et la première remarque que je me suis faite est « tiens je n’avais pas pensé à l’éventualité de me sentir mal pendant l’épreuve ».
Et en lisant ton article, j’ai eu un regard nouveau, et si c’était en réalité une technique de déstabilisation… Le fait de montrer aux autres qu’on pense à tout peu augmenter leur stress et donc diminuer leurs capacités de réflexion…
Après c’est peut être juste mon côté « paranoïaque » qui ressort à travers cette idée…
Tant mieux pour toi si dans ton infime perfection, tu n’as jamais eu mal quelque part. Mais avant de juger les autres avec cet air qui m’apparait supérieur (oui, oui, c’est la sensation que j’ai en te lisant), réfléchis. Pas dans le sens « pff, tu réfléchis même pas ». Tu es un être humain capable de réflexion, je le sais. Je dis « réfléchis » dans le sens « tiens, et si je changeais de point de vue, et si je me mettais à leur place plutôt que de tirer des conclusions hâtives ? »
Il m’est arrivé d’avoir à passer plusieurs examens et concours dans ma vie et il y a des fois où j’ai amèrement regretté de ne pas avoir de cachets sur moi et des fois où je me suis félicitée d’avoir pensé à en prendre. Et, oui, il y a eu des fois où j’en ai prit, et ça ne m’a pas été utile. Et ? Çe ne pèse pas bien lourd dans le sac de toutes façons…
Un mal de tête violent ou des crampes atroces dues aux règles, ça peut littéralement foutre ta vie en l’air si c’est pendant THE épreuve. Et en fait, même si c’est pas l’épreuve du siècle mais un bête contrôle, ça reste une situation où on n’a pas à se mettre en situation d’échec parce que ça déconne dans notre organisme.
Donc s’il t’est déjà arrivé d’avoir mal quelque part (je te le dis honnêtement, quand on te lit, on dirait pas parce que y a zéro compréhension et compassion dans ton article…), PENSES-Y ! Pense à ces moments où tu as eu mal et pense que cela aurait pu t’arriver pendant l’ECN.
Pour les bétabloquants, je suis d’accord, c’est très extrmiste comme solution. Etant une grande stressée, je sais ce que c’est mais aller jusqu’à utiliser de tels produits, faut pas exagérer.
Mais bon, du paracétamol, de l’aspirine et du spasfon, quand on sait que ça peut soigner les bobos detête et de ventre, il n’y a pas de mal, non. Les maux de tête et de ventre sont des choses qui peuvent arriver très fréquemment et cela peut être extrêmement handicapant lors d’un concours qui détermine une grande partie de son avenir.
Je suis désolée du ton désagréable que j’emploie actuellement mais je suis « en colère » et je ne peux le cacher.
Dans un de tes articles, tu dis être pour la prévention. Mieux vaut prévenir que guérir. Eh bien là, dis toi qu’il vaut mieux prévenir que subir. Mieux vaut prévoir des médicaments AU CAS OU, plutôt que d’avoir mal sans rien pour atténuer la douleur et ainsi ne pas pouvoir donner le meilleur de soi-même.
J’ai vu aux informations le problème qu’il y a eu avec l’ECN et j’espère que tout s’est bien passé pour toi et que tu pourras choisir le lieu et la spécialité de ton choix.
Bonjour Aurore, désolée que tu aies ressenti l’article dans le sens d’un jugement… Ce n’était pourtant pas l’état d’esprit que j’avais en le rédigeant mais merci pour ton avis, c’est instructif de voir que la perception du ton du texte peut varier selon les lecteurs.
Hello
Très bon blog avec un côté philosophie de la médecine fort plaisant. Je suis arrivé ici grâce à Tweeter !
Concernant cet article ci-dessus, j’apporte mon témoignage : l’un de mes collègues étudiants en médecine (c’était en 2004), du genre sérieux, bosseur, souvent premier dans les notes etc… m’avait avoué prendre avant les examens importants, de fortes doses de… corticoïdes, pour l’effet stimulant. Il se dopait ! Je n’en revenais pas. De même, un autre de mes collègues, du genre fanfaron celui-là, j’ai appris que son énergie en soirée lui venait… de la prise de cocaïne ! Jamais je n’aurais pris autant de risques. Pour eux c’était plus important de réussir professionnellement/ réussir amicalement que de protéger sa santé.
Bonjour Dr Matthieu et merci pour ce commentaire. Cela fait toujours très plaisir d’avoir des témoignages de futurs collègues, surtout lorsqu’ils sont positifs
En revanche, l’anecdote est un peu moins rassurante, des corticoïdes, de la cocaïne, c’est déjà jouer dans une cour différente de celle du spasfon et du paracétamol. Ces situations que l’on imagine exceptionnelles, mais qui ne le sont peut-être pas tant que cela, amènent inévitablement à des interrogations du type « prendre de tels risques pour sa santé, est-ce vraiment le témoignage d’une réussite dans la vie ? » De manière illusoire et pour ceux qui ne voient que les apparences oui, mais intimement, quel type de rapport cette personne peut-elle espérer entretenir avec son corps dans ces conditions ?
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