Avez-vous déjà entendu cette légende urbaine qui dit que tous les français ont un déficit « pseudo-constitutif » en vitamine D l’hiver ?
La vitamine D (25-hydroxycholécalciférol) est fabriquée en partie par la peau (l’autre partie par le rein) grâce aux rayons UV du soleil (ceci n’étant pas une raison pour vous transformer en crevette ébouillantée l’été). Ajoutons à cela la -trop- faible teneur des aliments en vitamine D qui n’est pas supplémentée par l’industrie agroalimentaire. La France faisant partie de la black-list des pays insuffisamment ensoleillés en hiver ; si votre médecin dose la vitamine D dans votre sang, probable qu’elle sera inférieure au seuil (ce dosage coûtant cher, avant de harceler votre médecin pour le vérifier, lisez la suite de l’article !).
Concrètement, ça change quoi ? C’est la question que se posent de plus en plus de scientifiques. Le déficit en vitamine D est un candidat en vogue pour expliquer bon nombre de rhumes et d’infections respiratoires hivernales qui pourraient être évitées par le biais d’une complémentation. Interviennent également les fameuses dépressions hivernales et baisses de moral. D’un point de vue plus global et non limité à l’hiver, des implications sont suspectées dans diverses maladies telle que le diabète (qui fait tout de même partie des ennemis nationaux en médecine). Beaucoup de subjectivité dans toutes ces informations, car d’un point de vue scientifique, je n’ai pas d’étude sous la main qui donne des informations claires et vérifiables. Donc pincettes.
Néanmoins, en temps que victime potentielle de microbes et dépression per-révisionnelle liée à mon intense bourrage de crâne, je suis allée à la pharmacie pour demander une ampoule de vitamine D (Uvedose 100 000 U) arguments médicaux à l’appui (évidemment c’est normalement sur ordonnance) et j’ai obtenu de quoi tester cette théorie pour… 1,8 euros ! Bien moins cher que les lampes à lumière naturelle. De plus mes stocks sont renfloués pour trois mois. Donc, que des avantages !
Attention néanmoins aux contre-indications pour ceux qui voudraient soudoyer leur pharmacien. Selon votre nouveau meilleur ami (le Vidal), les principales contre-indications sont l’hypercalcémie, l’hypercalciurie et la lithiase calcique. En français, ceux qui ont une tendance à faire des calculs rénaux, de la vésicule biliaire ou d’ailleurs. Également attention à ceux qui prennent déjà des médicaments pour autre chose, il peut il y avoir interaction et surdosage. Donc, si vous avez un médecin qui utilise ses neurones autrement que pour vérifier la validité de votre carte vitale et de votre carte bancaire, demandez-lui si il voit une contre-indication dans votre traitement actuel à l’ajout de vitamine D pendant l’hiver. Si vous ne prenez pas de médicament et n’avez pas de maladie connue, moi je dis, why not ?
Rendez-vous dans trois mois, pour voir si j’ai développé des calculs rénaux, biliaires ou autre et surtout si je me suis sentie plus en forme. A moins que ce ne soit lié à l’effet placebo ? Allez, j’y crois !
Crédit photo : Flickr Spry
[...] Vitamine D : le manque en vitamine D qui est probable chez l’adulte (voir article) est une réalité chez l’enfant. Tous les enfants ont besoin d’être supplémentés en [...]
Lors de ma première visite à un nouveau généraliste de ma nouvelle ville, j’ai eu droit entre autres à un contrôle du taux de vitamine D et le résultat proche de zéro m’a un peu surprise, mais pas tant que ça (4ng/ml alors que la normale se situe entre 30 et 80). Je suis ressortie avec une ordonnance de vitamine D.
Je me demande comment on peut prendre suffisamment de soleil en hiver, alors que la seule chose qu’on mette à l’air c’est le visage, ensoleillement ou pas. Et dans quels aliments en trouver ?
Je me suis également posée cette question d’autant plus que pour qu’un apport de soleil soit « efficace » il doit durer au minimum 20 minutes (la surface de peau exposée n’est pas précisée mais je doute que le visage suffise). La conclusion que j’en ai tirée est donc celle de l’article. Des études sont en cours dans différents pays afin de réévaluer la possibilité d’un apport en vitamine D dans la population. Dans l’alimentation, la vitamine D est retrouvée dans les produits laitiers (non écrémés), les viandes, poissons et Å“ufs ainsi que la fameuse huile de foie de morue (et d’autres huiles sympathiques du même genre).
PS : je viens ici via le blog de la poule pondeuse, c’est bien intéressant.
tu pourras la remercier de ma part, rien de tel que des lectrices (et des lecteurs) intéressés pour partager les connaissances
Pour l’huile de foie de morue, plus grand monde ne l’utilise, mais le risque en cas de quantités importantes ingérées serait un surdosage en vitamine A, à éviter !
Je suis moi aussi chaque année candidate à la dépression saisonnière et aux vilains microbes. Or, pour je ne sais plus quel motif, l’an dernier à l’automne, mon médecin m’a prescrit de la vitamine D : à ma grande surprise j’ai passé l’hiver sans me faire de mouron. Après réflexion, j’avais bien pensé que la vitamine D était responsable de ce si bon hiver, aussi suis-je contente de lire un avis médical allant dans ce sens
Pour ce qui est des rhumes et autres joyeusetés de l’hiver, pas de changement en revanche.