Courant décembre, le commentaire d’un lecteur me suggérait d’écrire un article sur le diabète, car il se faisait du souci par rapport à sa gourmandise et son surpoids. Le diabète est réputé pour être une maladie où le sang est sucré. A-t-il raison de se questionner ? En réponse, voici l’essentiel à savoir concernant le diabète pour soi, et pour ses enfants.
Amenez le coupable
Avant toute chose, il existe plusieurs types de diabète. Deux sont fréquents : le diabète de type I qui concerne les enfants, et le diabète de type II touchant surtout les adultes. Aujourd’hui, nous allons voir le diabète de l’adulte (type II). Pour commencer, où se situe le problème ? Que l’on soit diabétique de type I ou de type II, l’organe qui pose problème est le pancréas, qui ne fonctionne pas comme il devrait. Côté anatomie, le pancréas qui mesure environ 22 cm, se situe en arrière de votre estomac et possède deux fonctions. D’une part, il produit des hormones (= informations pour l’organisme) qu’il va déverser dans la circulation sanguine par le biais des vaisseaux sanguins ; d’autre part, il produit des enzymes (= petits outils qui permettent dans ce cas précis de couper les aliments) qu’il va déverser dans l’intestin par le biais de petites canalisations.
Sur l’image de gauche, vous avez une vue globale du ventre (abdomen) après avoir enlevé tous les organes qui “cachaient” le pancréas. L’image de droite, idem mais un peu plus rapproché où vous pouvez apercevoir l’estomac en haut de l’image et qui a été découpé (organe à l’aspect plissé à l’intérieur). Vous notez également que le pancréas est “entouré” par l’intestin (noté duodénum sur l’image de droite) pour les raisons évoquées précédemment.
Le fond du problème
Parmi les hormones que produit le pancréas, il y a l’insuline et le glucagon. Dans le diabète, la production d’insuline est réduite voire nulle (= insulinopénie). En temps normal, ces deux hormones s’occupent de régler le taux de sucre dans le sang (= glycémie) en sachant que dans l’idéal la glycémie doit se situer aux alentours de 1 g/L (0,8 à 1,2). A chaque fois que l’on mange ou que l’on boit autre chose que de l’eau, on apporte du sucre sous diverses formes (= glucides comme glucose, amidon etc.) et notre intestin laisse passer le glucose à travers sa paroi pour l’envoyer dans le sang afin de nous nourrir. Le sucre passant dans le sang, la glycémie augmente ; le sang devient “sucré”. Au même moment, le pancréas est informé par le cerveau de cette donnée et se met à libérer sa production d’insuline dans la circulation sanguine. Le rôle de l’insuline est de “terminer” la digestion en allant informer les organes “stockeurs de sucre” que sont le foie et les muscles qu’il y a des glucides à mettre en réserve. Sous l’effet de l’insuline, qui se comporte comme une clef, le foie et les muscles ouvrent les portes et font leurs réserves de sucre, ce qui permet de diminuer la glycémie en parallèle ; le sang est moins sucré.
Le glucagon pour sa part, s’occupe de l’opération inverse. Lorsque la glycémie descend trop (à distance des repas) il s’agit pour le corps d’ouvrir les portes des réserves de glucose. Le glucagon est à son tour libéré par le pancréas et va ouvrir les vannes du foie et des muscles. Le taux de sucre dans le sang se rééquilibre aux alentours des 1 g/L, et nous pouvons poursuivre nos activités sans rien remarquer.
En cas de diabète, nous avons dit que la production d’insuline était très réduite. Vous imaginez facilement que la digestion va poser un problème. L’intestin restant fidèle à lui-même, il va continuer lors des repas à envoyer du sucre dans le sang en quantité habituelle. Seulement, sans insuline, le glucose va rester en circulation dans les vaisseaux ; un peu comme si nous avions du sirop à la place du sang. En soi, ce n’est pas vraiment un problème, sauf que l’organisme n’est pas prévu pour cela et ne sait pas se défendre devant ce trop plein de sucre. En conséquence, le sucre en excès va “errer” dans le corps et se déposer un peu partout. Ce sont les dépôts de sucre qui font toute la gravité du diabète.
Etre en surpoids ou obèse, augmente le risque de diabète, pourquoi ?
Si seulement il n’y avait que le manque d’insuline, ce serait presque simple ! C’est sans compter sur le fait que le surpoids et l’obésité (excès de cellules graisseuses) modifient à leur tour les mécanismes de la digestion. Les cellules graisseuses (ou adipocytes) sont également des stockeuses d’énergie sous formes de lipides (= les graisses). Ces lipides sont un peu comme des grosses barres d’énergie que le corps peut casser en petits morceaux de sucre en cas de besoin. Quand on est en surpoids, le stock d’énergie est en permanence plein et pour le signaler au reste du corps, les adipocytes sécrètent une hormone appelée leptine. Avec la leptine, les autres organes stockeurs d’énergie (foie et muscles) comprennent “pas la peine de stocker du sucre, on a déjà plein de rabe”. Le résultat, c’est que même si de l’insuline se trouve dans le sang et tente d’ouvrir les portes du foie et des muscles après un repas ; les portes vont rester fermées. C’est ce que l’on appelle l’insulinorésistance.
Au final, insulinopénie + insulinorésistance = manque d’insuline + blocage de l’entrée du sucre dans les cellules = trop de sucre dans le sang = diabète.
Pourquoi le diabète est votre ennemi
Pour imager la question, on peut dire que le diabète est un processus de caramélisation de l’organisme. Il fait vieillir les organes plus vite. Les dépôts de sucre se font partout, mais certains endroits sont plus dangereux que d’autres.
- Les yeux : on peut survivre sans, mais avec, c’est beaucoup mieux. Pour cette raison, le diabète pose problème, car le sucre se dépose sur les artères, les veines de l’œil et finit par les boucher. La pression augmente en amont et il se produit des explosions des vaisseaux ce qui stoppe l’approvisionnement nutritif des cellules de la vue (photorécepteurs), qui meurent. En réaction, les yeux se mettent à produire d’autres vaisseaux pour approvisionner les cellules, mais ces vaisseaux sont créés n’importe où et en pure perte car les photorécepteurs sont déjà morts. Au final, la vue baisse de plus en plus, c’est ce que l’on appelle la rétinopathie diabétique.
- Les nerfs (surtout ceux des jambes) : le problème est le même mais la conséquence différente. Le rôle des nerfs des jambes est de permettre le mouvement et de ressentir le contact, le toucher (sensibilité). En cas de diabète, la caramélisation des nerfs les rend inefficaces et la sensibilité diminue (= neuropathie diabétique). Là où cela devient embêtant, c’est que si l’on ne sent plus ses pieds, comment savoir par exemple qu’il y a un caillou dans sa chaussure pour le retirer et éviter qu’il ne crée une blessure ?
- Les reins : pour les reins, la caramélisation est encore plus dangereuse, car les reins sont des organes vitaux. Sans eux, ou sans appareil qui les remplace (dialyse), on meurt en une semaine environ. Le rôle du rein est de filtrer le sang pour en retirer les éléments inutiles et les évacuer du corps dans l’urine. Comme pour l’œil, les cellules du rein sont sous la dépendance nutritive des vaisseaux. Le sucre va une fois de plus boucher les artères du rein, ce qui va faire mourir les cellules rénales (glomérules). Comme pour les yeux, les cellules meurent de faim et d’asphyxie (l’oxygène est amené aux cellules dissout dans le sang). En langage médical, il s’agit d’une néphropathie diabétique. Pour plus d’informations sur les reins, voire cet article.
- Le cœur, le cerveau et les artères des jambes : une fois encore, le problème de base est l’obstruction des artères. Pour le cœur, il y a une augmentation du risque de crise cardiaque. Pour le cerveau, c’est le risque d’AVC qui augmente. Enfin, pour les artères des jambes, elles risquent également de se boucher petit à petit ; c’est ce que l’on appelle l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (ou AOMI).
Pour aller plus loin dans les explications, il y a autre chose à savoir sur le diabète. En plus des organes qui se caramélisent, les systèmes de défense de l’organisme (système immunitaire) sont perturbés par le trop plein de sucre qui modifie leur réactivité (mécanismes imparfaitement élucidés). Les défenses sont moins sur le qui-vive, donc moins efficaces, ce qui rend les diabétiques plus fragiles et plus sensibles aux infections (immunodépression).
Par exemple : monsieur L. se blesse au pied droit, parce qu’il n’a pas senti qu’il marchait sur un caillou pointu. Quelques jours plus tard, il remarque la plaie sous son pied, en s’essuyant après la douche. Ca ne saigne pas, c’est un peu ouvert, mais bon. Il met un petit pansement et attend que ça se referme. Seulement au bout de trois semaines, la plaie n’est pas fermée et elle s’est creusée, donnant une plaie typique du diabète : un mal perforant plantaire. Pourquoi ? L’immunodépression a rendue le système de défense moins agressif vis à vis des microbes. Monsieur L. n’a pas nettoyé la plaie et il ne l’a pas efficacement protégée. Des bactéries se sont installées dans la blessure et se sont multipliées. Pour ne rien arranger, il se trouve que le diabète diminue aussi les capacités de cicatrisation de la peau (mêmes mécanismes). Si monsieur L. n’est pas vu par un médecin, l’infection va remonter dans son pied jusqu’à l’os (ostéite) et le jour où l’on va s’en rendre compte, il faudra l’amputer car l’os aura déjà été “rongé” par l’infection. Si monsieur L. accepte d’aller voir un médecin, il sera hospitalisé, mais pas obligatoirement. Il aura un traitement mélangeant des antibiotiques, un nettoyage de la plaie tous les jours, éventuellement un retrait des tissus déjà morts. D’autre part il ne devra plus utiliser son pied droit jusqu’à cicatrisation (ou alors marcher avec des chaussures spéciales) et devra être surveillé quotidiennement jusqu’à ce que la plaie soit parfaitement refermée.
Comment savoir si on a le diabète ?
Diagnostiquer un diabète en médecine, c’est facile. Il suffit d’un peu de sang, un peu d’urine, un papier buvard magique, abracadabra et on sait combien de pots de Nutella il nous reste à apprécier. En d’autres termes, on regarde le taux de sucre dans le sang (glycémie capillaire) et si les urines contiennent elles aussi du sucre (bandelette urinaire).
Malheureusement, le plus difficile est de penser à rechercher un diabète. Chez l’adulte il y a rarement des symptômes évidents, sauf lorsque la maladie est très avancée (voir symptômes chez l’enfant, article suivant). Le plus souvent, le diagnostic est fait par hasard lors d’une prise de sang de routine ou bien suite à une complication sur un organe (perte de la vue, crise cardiaque etc.). Le diabète est certain lorsque deux prises de sang faites à jeun (le matin avant toute prise de boisson ou de nourriture) retrouvent une glycémie > 1,26 g/L.
Qui est à risque de diabète ?
Nous l’avons vu, il y a deux évènements qui mènent au diabète : l’insulinorésistance et l’insulinopénie.
L’insulinorésistance est un corollaire du surpoids. Pour savoir si vous êtes en surpoids, vous pouvez calculer votre IMC (indice de masse corporelle) qui nécessite de connaître votre taille et votre poids.
IMC = poids / (taille x taille)
Entre 25 et 30, on considère qu’il y a un surpoids. Au-delà de 30, on parle d’obésité. Bien évidemment, l’idéal dans ce cas est de faire plus de sport (qui permet de diminuer l’insulinorésistance ; mécanismes partiellement élucidés), de diminuer les quantités de nourriture en diminuant la part des graisses et des sucres raffinés. Pour exemple, parmi les “profils” de patients diabétiques on retrouve souvent les personnes qui sont amenées à manger plusieurs fois par semaine au restaurant avec leurs clients. Leurs repas sont trop régulièrement bien “arrosés et riches en graisses”, ce qui fait que vers 50-60 ans, ils ont un excès de poids qui peut favoriser l’installation d”un diabète.
Concernant l’insulinopénie, celle-ci apparaît généralement après l’insulinorésistance. Il n’y a pas de moyen d’empêcher son apparition car les connaissances actuelles ne permettent pas de connaître l’origine précise du diabète de type II. Il y a une part génétique certaine, avec de nombreux gènes sur la liste des suspects. Au plus, nous pouvons dire qu’avoir des cas de diabète dans sa famille, risque d’augmenter son propre risque.
Pourquoi le pancréas s’arrête-t-il de sécréter de l’insuline ? Mystère. Personnellement, bien qu’aucune preuve n’en soit faite d’un point de vue scientifique, je me représente le pancréas comme “épuisé” d’avoir dû digérer trop de graisses et de sucres dans sa vie, un peu comme si il existait un stock limité d’insuline. Je doute que ce soit la réalité, mais j’aime bien cette idée, car elle encourage à prendre soin de son pancréas et plus globalement de son corps.
Tu te piques ?!
Certains diabétiques sont amenés à s’injecter de l’insuline sous la peau alors que d’autres prennent uniquement des cachets. Quelle est la différence entre les deux ?
Tout dépend de l’état du pancréas lorsque l’on découvre le diabète. Certains ont un pancréas qui a encore de petites capacités de fabrication d’insuline. Dans ce cas, le traitement va consister à donner des médicaments qui vont “doper” les dernières cellules fonctionnelles. Cela peut durer quelques années ; c’est ce que l’on appelle le diabète non insulino-dépendant. On prend les médicaments avec le repas, pour aider à la digestion.
Au bout d’un moment, les cellules s’épuisent et il n’y a plus du tout de sécrétion d’insuline par le pancréas. Le sang est trop chargé en sucre. A partir de là, le diabète devient insulino-dépendant, c’est à dire que l’on doit apporter l’insuline au corps. Cela se fait par des injections d’insuline “pure” au moment des repas, dans le même objectif de permettre le stockage du sucre. Les doses doivent être assez élevées pour dépasser le seuil de l’insulinorésistance.
Conclusion
Il est vrai qu’à la lecture de toutes ces informations, le diabète ça peut faire peur. Néanmoins, il existe des traitements (cachets et injections), qui permettent d’équilibrer la glycémie. Le diabète étant une maladie en plein développement du fait de l’obésité croissante, la recherche est mobilisée pour trouver des solutions. Les progrès s’orientent à la fois vers la greffe de cellules pancréatiques fonctionnelles et vers la création d’appareils qui permettent de remplacer le pancréas en adaptant automatiquement la dose d’insuline au taux de sucre dans le sang.
Partagez cet article avec vos proches si vous pensez qu’ils ont des risques de développer un diabète.
Photos : Dave Makes
Loading ...
[...] l’article précédent, je vous expliquais que chez l’adulte, le diabète fait son apparition suite à une rébellion [...]
J’ai appris plein de choses dans cet article, merci Ludivine.
Dans les livres que j’ai lus, qui ne sont pas des livres de médecine mais plutôt des livres grand public sur la santé, seule l’insuline est mentionnée et son rôle souvent succinctement décrit. Rien sur le glucagon.
Je ne faisais pas bien, non plus, la part des choses entre l’insulinorésistance et la l’insulinopénie !
Dans ton paragraphe » Qui est à risque de diabète ? » , d’après ce que j’ai lu, des hyperglycémies à base de sucres simples répétées pendant des années peuvent aussi le causer, cela te semble vérifié ?
Ce que je ne saisis pas bien, c’est la relation entre le surpoids et le diabète : lequel cause l’autre ? J’avais surtout compris que le diabète causait le surpoids…
Romain
Merci Romain, contente de t’avoir apporté des éléments en plus
Je comprends bien ton commentaire car j’avais exactement le même type de raisonnement avant d’apprendre tout cela en cours. Je ne comprends pas pourquoi l’insulinorésistance n’est pas précisée alors qu’il semblerait qu’elle ait un rôle bien plus important que l’insulinopénie dans le diabète de type II. Mystère quant à cette communication tronquée au « grand public ». En tout cas, ce qui est retenu de manière consensuelle par la « médecine » est que l’insulinopénie n’est pas du tout la pierre angulaire du diabète de type II (je précise car il y a tout un tas d’autres diabètes minoritaires et fonctionnant différemment).
L’hyperglycémie persistante est le problème. Au début de la maladie, le pancréas sécrète sa dose d’insuline « normale », afin de diminuer le sucre dans le sang (la glycémie), en faisant entrer ce sucre rapide dans les cellules. Seulement, c’est l’insulinorésistance (qui apparaît donc avant le dysfonctionnement du pancréas) qui va tout perturber. Comme les cellules font un blocus sur le sucre, le pancréas s’en rend compte et augmente la quantité d’insuline relarguée pour « forcer » l’entrée du sucre dans les cellules. Tant qu’il tient le choc, pas de diabète. Mais le jour où le pancréas s’épuise, la glycémie sera toujours haute dans le sang et là, il y aura diabète. Cette reformulation te semble-t-elle plus claire ?
Autre aspect de ta question : lien entre surpoids et diabète. De manière simplifiée : surpoids = insulinorésistance (car stocks d’énergie pleins en permanence vu que graisse=réserve d’énergie). Insulinorésistance = fatigue du pancréas à long terme = développement d’un diabète (qui n’est que la conséquence de l’insulinorésistance et insulinopénie).
Attention, je te précise que cette équation fonctionne uniquement pour le diabète de type II « typique ». Comme tu as peut-être pu le comprendre en lisant l’article sur le diabète de l’enfant, il y a des diabètes qui ne « nécessitent » pas d’obésité car leur origine est différente; auto-immune chez l’enfant pour exemple. Si les choses te semblent quelque peu floues, ne t’en inquiètes pas, il faut beaucoup de relectures pour tout assimiler. En tout cas, ce fut mon cas
Euh, c’est moi qui a voté « trop compliqué » !!! Il y a tellement de mots que j’ai un peu de mal à comprendre…. :-s Mais, je comprends un peu l’ensemble….
Merci d’avoir écrit cet article !! ihihihi
Euh, j’avoue que ton article me jette un peu le froid…. Je file faire une prise de sang à jeun car je me souviens que ma glycémie frise souvent la limite depuis longtemps….. Et justement, je ne suis pas sportif !….. Mama mia ! J’ai 39 ans et je n’ai pas envie de me retrouver déjà diabétique !
Bon, merci et je médite sur ton article.
Bonjour Arnaud, c’est vrai que le diabète est assez compliqué à expliquer de manière très simple, mais en lisant ton commentaire, je vois que tu as compris l’essentiel ! As tu déjà demandé à ton médecin ce qu’il pensait de ton risque de développer un diabète ? Tu devrais lui parler de tes inquiétudes. Je ne connais pas tes antécédents médicaux, mais ton médecin te connaît bien je pense, il devrait pouvoir te rassurer ou bien te donner des conseils pour améliorer tes habitudes de vie. Lorsque je parle de sport, il ne s’agit pas de devenir un grand sportif, mais plutôt de faire de l’exercice régulièrement et l’exercice c’est aussi marcher au moins 30 minutes par jour tous les jours, préférer les escaliers à l’ascenseur, prendre le vélo plutôt que la voiture, plein de petites choses qui te font bouger !
Je trouve ça bien que tu sois intéressé par ta santé. Si tu n’es pas encore diabétique, et même si tu l’es déjà, saches que d’améliorer ton alimentation, apprendre à faire du sport, t’aide à diminuer les symptômes du diabète et même (parfois) à éviter les médicaments. Choisir d’améliorer son hygiène de vie et opter pour des habitudes plus saines (manger moins de sucre, de graisses, bouger plus, arrêter le tabac et boire moins d’alcool) sont toujours des avantages pour le corps.
Relis l’article dans quelques jours, je sais qu’il reste difficile à comprendre, mais après ta « méditation » il te semblera peut-être plus clair
Ok, je vois mieux le lien entre cette insulinorésistance et l’épuisement du diabète, donc l’apparition du diabète ,merci
Salut,
Wow ! Super article très clair et suffisamment détaillé sans rentrer dans les complications.
Dans la littérature grand public, on parle beaucoup de l’insulinorésistance : l’insuline perd son efficacité dans le corps. Du coup, on fait facilement le lien entre le fait de manger trop de sucreries et diabète.
Une question que je me pose, c’est peut-on guérir du diabète si on fait très attention à son alimentation ?
Cordialement
Bonjour Gaëtan,
Merci pour ton commentaire. Ta question est un peu à double tranchant car je n’ai pas de réponse « officiellement » validée à t’apporter. En cas de découverte de diabète de type II, le PREMIER traitement, ce sont les règles hygiéno-diététiques (= modifier son alimentation de manière optimale) pendant 6 mois. Ce n’est qu’après l’échec de ce traitement « naturel » que l’on passe aux médicaments. Pour que ce traitement fonctionne il y a deux points qui doivent être remplis :
- premier : le patient doit être motivé, ce qui reste un gros problème, notamment car les médecins ne sont pas de très bon coachs et aussi car nombre de patients ont des habitudes alimentaires « grasses et sucrées » avec un surpoids ; modifier leur alimentation, pour eux, est souvent synonyme de punition, voire de privation.
- deuxième : il faut que le pancréas soit encore capable de produire de l’insuline, donc que le diabète ne soit pas trop avancé. C’est le cas, des patients qui vont se voir prescrire des cachets. Si ton corps a déjà besoin d’insuline, tu ne pourras jamais guérir avec l’alimentation.
Voilà, j’espère que cette réponse t’éclaire sur la question.
Un grand merci pour cet article synthétique qui reprend bien les mécanismes généraux du diabète. En pleine recherche sur le sujet, il me permet de reprendre un peu de hauteur
et de checker mes connaissances.
Une suggestion intéressée : pourquoi ne pas aller en amont du diabète T2 et parler de l’intolérance au glucose ? qu’en dit-on dans les cursus universitaires actuels ?
Le changement de l’alimentation est tellement dur notamment quand on a des TCA non soignés par la diététique ou les thérapies diverses et variées. A 32 ans, en raison de tout cela, je me retrouve avec une (très très) forte obésité et une glycémie à jeun à 1g et une glycémie 2h après le repas à 1.3 gr au lieu de 0.9 il y a 3 ans : j’espère que le diabète ne passera pas par moi ou le plus tard possible (après avoir fait un bébé un peu avant la quarantaine, je croise les doigts pour ne pas avoir de diabète gestationnel:).
Dans votre (future) pratique, devant un T2 obèse, n’oubliez pas qu’entre savoir et pouvoir il y a une grande différence et que l’alimentation, plus que le carburant du corps, est hélas aussi l’expression des émotions et que par conséquent, il se joue beaucoup plus que de la frustration dans un régime d’où les problèmes à le tenir voire l’impossibilité à tenir toute forme de régime alimentaire.
Pour conclure, toutes mes félicitations pour cette volonté d’éducation thérapeutique, c’est comme ça que médecin et patient y arriveront.
PS : que pensez-vous de la notion de charge glycémique ? existe-t-il un tableau des index insuliniques pour les laitages qui sont des exceptions à la règle des index glycémique = index insulinique ?).
Bonjour Emma et merci pour ce commentaire averti.
Sur l’insulinorésistance, la faculté ne nous dit pas grand chose si ce n’est qu’elle peut avoir de multiples causes, dont l’obésité androïde (graisse au niveau du ventre) qui en est la principale. Le pancréas doit alors sécréter plus d’insuline pour contre-balancer l’hyperglycémie. Le risque c’est qu’il s’épuise, ce qui créera l’hyperglycémie permanente, que l’on appelle le diabète.
Dans votre cas, la glycémie à jeun à 1g/L n’est pas anormale, ce serait >1,26 g/L qu’elle le serait. De même pour la post-prandiale, votre pancréas fonctionne pour le moment normalement. En revanche, je pense que vous avez raison de vous questionner sur le point du diabète, car malheureusement beaucoup d’obésités fortes se terminent par un épuisement du pancréas. Vous avez clairement le pouvoir d’agir pour éviter cela, non pas en faisant des régimes, comme vous l’avez noté, mais en rééduquant votre manière de voir la nourriture. Les thérapeutes peuvent vous aider en vous mettant sur la voie, mais ce sera toujours à vous de faire la plus grande partie du travail, car vous seule pouvez contrôler vos pulsions.
Il est certain que les changements d’alimentation, que l’on soit diabétique ou non sont toujours brutaux et s’apparentent à des privations. Je crois que le seul moyen de se convaincre que ce changement est nécessaire, est de prendre conscience pour soi-même (et pas pour son médecin ou quelqu’un d’autre), à quel point l’alimentation « industrielle » grasse et sucrée est néfaste pour le corps et représente un engrais pour les maladies cardio-vasculaires et les cancers. Si cette première étape de prise de conscience se fait, il devient possible de réapprendre à manger pour le plaisir de faire plaisir à son corps ; et non plus pour se punir, pour combler l’angoisse ou le vide affectif que nous portons pratiquement tous. Suggestion de prise de conscience : rechercher sur internet les reportages qui parlent de la contamination par les pesticides des aliments, des ajouts intempestifs de conservateurs, de sucre, de sel, de lipides dans les plats préparés. Je pense qu’il y a ce qu’il faut pour créer des déclics sur la toile… !
Après pourquoi ne pas contacter les associations de diabétiques, notamment http://www.afd.asso.fr/ notamment pour les questions des tables d’index insuliniques où je ne m’y connais pas assez pour vous conseiller. La charge glycémique est certes utile mais elle ne m’apparaît pas comme prioritaire dans le « réapprentissage » de l’alimentation. Elle serait plutôt l’étape n°2, une fois que l’on a réussi à diminuer nos consommations d’aliments riches en graisses et sucres raffinés.
Oubliez le discours de tous ceux qui vous découragent, ne retenez que celui de ceux qui vous encouragent et qui proposent de vraies solutions.
félicitations pour cet article.
Hello Emma et Ludivine,
Sans vouloir linker vers mon blog, j’ai lu un livre qui s’appelle Maigrir sans régime ; voici le lien vers la première partie de mon résumé de ce livre :
http://www.des-livres-pour-une-sante-durable.fr/maigrir-sans-regime-12/
Il me semble que les thérapeutes que sont JP. Zermati et G. Apfeldorfer ont compris beaucoup de choses à ce que sont les troubles du comportement alimentaire, et comment lutter contre eux.
Le livre est facile à lire, je suis vraiment convaincu qu’il vous aidera ! Au moins à faire un pas vers la consultation de ce genre de psycho thérapeute si besoin. (l’auteur, Jean-Philippe Zermati est médecin nutritionniste à la base)
Romain
Bonsoir,
Merci pour ce superblog, repéré sur un forum où je vais m’informer en tant que patient, et où vous étiez intervenue pour le diabète.
Parmi les causes, peut être rares mais réelles pouvant contribuer au diabète de type 2, il y a de façon avérée par essais cliniques, les médicaments de la classe des statines ; par essai Jupiter, augmentation de 9 % des cas de diabète de type 2 si je me souviens bien des chiffres. Ce type de résultat était annoncé depuis un moment par des médecins pour les médicaments du groupe des statines, principalement à cause des atteintes musculaires.
Du coup, avec les conséquences connues du diabète, celles beaucoup plus discutées d’un taux de cholestérol trop haut, peut être que, contrairement aux recommandations officielles actuelles, les prescripteurs devront se montrer beaucoup plus prudents avec ces types de médicaments ?
Merci pour cette information intéressante sur le lien entre diabète et statines. Je n’étais pas du tout au courant ce qui m’a permis de faire un petit tour sur Internet pour en savoir plus, voilà une connaissance supplémentaire dans mon cerveau. Apparemment les risques concernent surtout les personnes âgées, chez qui, de principe il vaut mieux éviter la « polymédication » inutile et bien évaluer la balance bénéfices/risques de chaque traitement. Concernant la prudence, les statines restent des médicaments aux multiples effets secondaires ce qui fait qu’il y a une surveillance régulière par prise de sang, mais je dois dire qu’ils bénéficient d’une excellente publicité auprès des futurs médecins. En effet, on nous apprend à avoir cette sorte de réflexe : hypercholestérolémie = statine. A tort ou à raison ? C’est tout l’épineux problème de l’évaluation du bénéfice d’un médicament par rapport au risque, pour un patient singulier.
Dans ma quête sur le végétarisme, je suis tombée sur cet article, qui parle certes du diabète de type 2 mais surtout de la résistance à l’insuline qui diminue avec un régime végétarien additionné dans un second temps à de l’exercice physique : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21480966
Niveau critique, petits effectifs de la cohorte, mais résultats intéressants. L’étude remplit par ailleurs tous les critères de « sérieux ».
Great sharing, ones report can be well crafted, permit me to practice a lot of things. I favor the structure on the website along with content articles. I hope you can continue to prepare a great document, to share with anybody, thank you very much once more.
Il est certain que si l’hérédité est importante en matière de diabète, les facteurs environnementaux et en particulier ceux liés aux habitudes alimentaires, jouent également un rôle important dans l’éventuelle apparition d’un diabète.
[...] comme caractéristique commune de faire augmenter rapidement le taux de glucose dans le sang (la glycémie), ce qui entraîne la libération d’une dose d’insuline par le pancréas pour permettre la [...]
la consommation d’un sucré par jour pendant 1 ou 2 ans peut-il influencer qu’un jour d’attraper le diabète?
Bonsoir j’aime beaucoup votre site
C’était pour vous dire que depuis le début du mois d’eau je vais souvent uriner et j’ai maigri….. J’ai remarquer aussi que depuis le mois d’août je bois beaucoup de boisson sucré je suis aller voir mon médecin j’ai fait une prise de sang et tout mais je continu toujours à aller uriner mon grand père maternel était diabétique :/
Honnêtement penser que je suis peut être diabétique ?