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Les bases du don d'organes&count=vertical&lang=fr&via=l_ordonnance&related=" style="width:65px; height:62px;">Après avoir vu les états de coma et de mort cérébrale dans un article précédent, voyons à présent le don d’organes. Que savez-vous sur le don d’organes ? Y avez-vous déjà pensé ? Découvrez les bases à connaître, pour pouvoir y réfléchir sincèrement.
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Transcription texte :
Bonjour et bienvenue pour ce quatrième podcast du blog l’ordonnance ou la vie. Je suis Ludivine et je vais vous parler aujourd’hui du don d’organes. Qui peut donner ses organes? Quels sont les organes que l’on peut donner ? Quelles sont les règles à respecter et quels sont les aspects éthiques du don d’organes ? Nous allons voir ensemble toutes ces questions au cours des prochaines minutes.
Qui est concerné par le don d’organes en France ? Le don d’organes concerne toute la population française. Par défaut, n’importe qui peut donner ses organes du moment que l’on est pas inscrit dans le registre national de refus des greffes, on est un donneur potentiel d’organes.
Quels sont les organes que l’on peut donner actuellement ? Théoriquement tous les organes pourraient être donnés (à l’exception du cerveau…). Mais il y en a certains qui sont particulièrement recherchés. Il s’agit des reins qui représentent la majorité des organes que l’on greffe. Ensuite, il y a le foie, le cœur, les poumons, le cœur et les poumons ensemble, le pancréas, les intestins ainsi que les cornées.
Dans quelles situations peut-on donner ses organes ? On ne peut donner ses organes qu’à partir du moment où l’on est dans un état de mort encéphalique. C’est un mot un peu technique, également appelé mort cérébrale où le cerveau est irrécupérable. On est sûr que la personne ne se réveillera plus. Il faut vraiment bien comprendre que l’on ne propose le don d’organes à une famille qu’à partir du moment où on est sûr que la personne est morte. Mais lorsque vous allez la voir à l’hôpital vous n’avez pas l’impression qu’elle est morte et c’est là qu’il y a souvent un problème de compréhension, car grâce aux machines, au respirateur, aux perfusions, à tout ce que l’on va brancher sur cette personne en état de mort cérébrale, on a l’illusion que la personne est toujours vivante. Si on la touche, sa peau sera chaude. Mais par contre son cerveau est mort et il est irrécupérable ; les autres organes continuent à fonctionner grâce à la médecine. Si on débranche tous les appareils, le corps s’arrête complètement et les organes deviennent eux aussi irrécupérables.
Pourquoi est-ce qu’on maintient les organes “en vie” ? C’est pour proposer ces organes à d’autres patients qui en attendent. Ce don d’organes, ne peut être fait que dans certaines conditions. La première condition est que les organes soient en bon état. On ne le verra qu’au bloc opératoire au moment du prélèvement de l’organe ; le chirurgien verra si l’organe est en bon état et il n’y a pas de limite d’âge. Ce qui nous intéresse c’est l’état de l’organe en lui-même. Ensuite, on ne prélève pas un organe si la personne a un cancer, car il y a toujours un risque que des cellules cancéreuses se trouvent dans l’organe même si on ne les voit pas à l’œil nu et qu’elles se développent chez la personne qui reçoit l’organe. Ceci n’est pas envisageable, donc on ne prélève pas les personnes qui ont ou qui ont eu un cancer. On ne prélève pas non plus les personnes qui ont des maladies infectieuses, des maladies qui peuvent se transmettre par le sang, puisque les organes sont constamment irrigués par le sang, ils sont également constamment irrigués par ces maladies. C’est notamment le cas des hépatites virales ou alors du virus du sida par exemple. Toutes les personnes qui ont ces maladies ne seront pas prélevées en vue d’un don d’organes.
Quelles sont les conditions à respecter ? Les conditions à respecter, nous venons de les voir, ensuite c’est l’agence de biomédecine qui s’occupe de gérer les listes d’attente des greffes. Elle va déterminer en fonction de tout un tas de paramètres, comme l’urgence de la situation, qui va recevoir tel organe. C’est assez compliqué, c’est très difficile de choisir, mais c’est elle qui s’occupe de toutes ces problématiques.
Quels sont les aspects éthiques du don d’organe ? C’est souvent là que l’on a de gros problèmes. Actuellement on a 50% des organes qui ne sont pas prélevés et qui auraient pu l’être. Alors, pourquoi autant d’organes “se perdent” ? C’est parce que les familles refusent souvent, pour la simple raison que le sujet n’a jamais été discuté au sein de la famille “qui veut donner ses organes ? Qui est contre le don d’organes ?”. Imaginez-vous à la place de ces personnes ; vous avez un proche, un de vos parents, frère ou sœur ou votre conjoint qui décède, et qui peut donner ses organes. Mais vous ne savez pas du tout ce qu’il en pensait. A-t-il dit un jour qu’il était d’accord ou alors au contraire, il n’aurait pas du tout été d’accord ? Si vous ne le savez pas, comment voulez-vous prendre une telle décision ? C’est vraiment très difficile. Donc, dans la plupart des cas, les familles refusent car elles ont un doute, elles ne savent pas trop “est-ce qu’il aurait dit oui ? Est-ce qu’il aurait dit non ? Dans le doute, je préfère dire non, comme ça il n’y a pas de problème” mais par contre il y a cet autre problème, qui est que on perd des organes tout simplement car il n’y a pas eu de communication dans la famille. Alors évidemment, ce n’est pas facile de parler du don d’organes, mais il suffit d’une fois, il n’y a pas besoin d’en parler des jours et des jours ! Il suffit d’en parler au cours d’un repas, on demande à chaque personne de la famille ce qu’elle en pense, si elle veut ou si elle veut pas et comme ça on est au courant. On sait quoi répondre si jamais la situation se présente.
Pourquoi donner ? C’est aussi un des problèmes éthiques. Nous avons vu qu’il y avait plein d’organes qui se perdaient, mais de l’autre côté il y a beaucoup de demandes d’organes et ce, de plus en plus vu que l’on vit de plus en plus longtemps donc forcément on a de plus en plus de personnes qui se retrouvent en attente d’un organe notamment les reins ; qui est l’organe qui est le plus “recherché”. Pour l’instant on a pas d’alternative, c’est à dire que l’on est pas capable de fabriquer des organes ; cela viendra peut-être un jour, mais il y aura toujours le risque que si on arrive à fabriquer des organes, ils soient payants. Et cela pose un gros problème, car cela est complètement en opposition de ce que l’on a actuellement, vu que le don d’organes repose sur 4 principes.
Le premier principe est justement la gratuité. On ne paye pas pour recevoir un organe et on ne reçoit pas d’argent lorsque l’on donne l’organe d’un proche. Le deuxième principe c’est l’anonymat. Si vous recevez un organe, vous ne saurez jamais de qui il vient. Ce que vous saurez, c’est l’âge de la personne qui vous a donné son organe et éventuellement si c’était un homme ou une femme, mais c’est tout. Le troisième principe c’est le consentement. Évidemment on ne va pas prélever des organes sans demander le consentement à la famille et vice versa, la personne qui attend un organe est d’accord pour le recevoir. Enfin, le quatrième principe c’est la non-publicité vu que le don d’organe, c’est un don et ce n’est pas une marchandise.
Si vous donnez l’accord pour qu’on vous prélève un organe ou des organes, il y a un point intéressant ; vous pouvez choisir les organes que vous voulez donner. Si par exemple vous voulez donner vos reins et votre cœur, mais par contre pas vos poumons. Vous pouvez choisir, vous pouvez le dire à votre famille qui le dira au médecin. Il n’y a pas d’obligation à donner tous ses organes, vous pouvez choisir ce que vous voulez donner.
Après, une fois dans la situation l’urgence est souvent mal vécue. Imaginez, vous êtes à l’hôpital, un de vos proches est dans un état de mort cérébrale et les médecins doivent faire vite, car les machines ne permettent de conserver le corps dans une illusion de vie que quelques jours. Au bout de quelques jours, le corps se dérègle tellement que les organes n’arrivent pas à suivre et eux-mêmes commencent à se décomposer. On ne peut donc pas attendre aussi longtemps, il faut aller vite, d’où l’intérêt d’en avoir parlé au préalable entre vous dans la famille pour savoir qui est d’accord et qui ne l’est pas, car malheureusement on a pas le temps d’attendre une semaine que vous fassiez le travail psychologique d’accepter la situation, d’accepter le don d’organes etc. Ca va aller très vite, et c’est un gros problème, car cela fait peur aux familles. Cela fait peur lorsque l’on vous demande “est-ce que vous acceptez le don d’organes ?”. Bon, on avait pas réfléchi à cela, on est déjà sous le choc de comprendre que son proche est mort et avec cela en plus, c’est vraiment très difficile. La peur est aussi une des raisons pour lesquelles il y a souvent des organes qui ne sont pas greffés et qui auraient malheureusement pu l’être.
Sachez aussi que le don d’organes concerne également les enfants. Si vous vous retrouvez dans la situation où un de vos enfants décède, vous pouvez donner votre accord pour que l’on prélève ses organes, ce qui permettra en l’occurrence de greffer, de sauver d’autres enfants vu la taille des organes. Par contre si l’enfant était assez grand pour donner son avis, on en tiendra compte, si il était d’accord ou à l’inverse, pas du tout d’accord.
Le prélèvement des organes se déroule comme une opération, au bloc opératoire. On prélève l’organe, on referme, on met des sutures, on met un pansement et le corps est rendu à la famille dans un état tout à fait impeccable, il n’y a pas du tout de problème de ce côté là.
Voilà ce que je voulais vous dire aujourd’hui concernant le don d’organes. Si vous avez trouvé ce podcast intéressant, je vous invite à le partager avec votre famille et vos amis pour qu’ils puissent eux aussi comprendre comment fonctionne le don d’organes et ouvrir le dialogue sur cette possibilité que nous avons tous de sauver des vies.
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Voici un article qu im’interesse particulièrement, voulant faire don de mes organes maisne sachant pas comment faire.
Contente d’avoir pu t’éclairer Rémi. Il existe également des cartes de donneur d’organes qui ont le look de la photo illustrant le podcast. Cependant lorsqu’on retrouve les cartes dans les papiers des patients, on demande tout de même l’accord de la famille. Il est donc important d’en parler à ses proches, en plus d’avoir la carte sur soi
Bonjour Ludivine
Merci pour ce podcast qui aborde un sujet sensible et douloureux.
Il m’a appris pas mal de choses car je pensais que le don d’organes était limité par l’âge (je dois confondre avec le don de sang mais tu me diras si je me trompe).
Il est très difficile d’aborder ce sujet et je parle de ma propre expérience et de mon père apparemment condamné par les médecins et qui ne voulait absolument pas entendre parler de quoique ce soit. On peut difficilement parler de cela aussi entre la poire et le dessert au cours d’un déjeuner de famille. Je pense que ce sujet est encore très tabou en France
et des campagnes de sensibilisation devaient être entreprises de façon plus efficace.
Pas facile mais des articles comme le tien peuvent aider les accompagnants (famille) à prendre la décision de sauver une vie grâce au don d’organe de leur proche.
Effectivement le sujet est délicat, et c’est bien pour cela que j’avais envie d’écrire un article sur le sujet. Parler de sa propre mort, cela fait peur et met nos proches mal à l’aise, car cela les force à s’imaginer la scène. Pour autant, il faut bien commencer par quelque part si on veut faire évoluer les choses et affaiblir les tabous.
Concernant l’âge limite des dons, il me semble que le maximum est 70 ans, mais à mon avis, au delà de 60-65 ans, cela va beaucoup dépendre de l’état de santé de la personne qui souhaite donner, car malheureusement à cet âge, beaucoup de gens ont des soucis de santé. Le plus important étant alors de préserver leur propre santé -notamment leurs réserves en sang pour le coeur- plutôt que de prendre des risques inutiles.
Les patients en mort encéphaliques peuvent être prélever jusqu’à 80 ans si la fonction rénale est satisfaisante.
L’age moyen des donneurs ne fait qu’augmenter. Il suffit de regarder sur le site de l’agence de biomédecine pour le constater.
Bonjour Ludivine,
C’est un podcast fort interessant, et il faut vraiement le diffuser partout, partout, partout !
Moi, personnellement, je comprend l’importance du don d’organe.
J’ai une malformation d’Ebstein au coeur, le don n’est pas nécessaire, juste une chirurgie plastie peut améliorer cela.
).
Je me suis fait opérée, il y a maintenant 2 mois 1/2, à coeur ouvert. J’avais précisé à ma famille (ma mère et mon mari) que si ça se passait mal, il fallait absolument accepter le don d’organe. (et pour l’instant tout va bien
Ce qui est difficile pour la famille, c’est l’image qu’ils ont du don… en effet, ils pensent toujours que les personnes qui font le prélévement « massacrent » le corps puis grosses coutures.
Mais bon, moi, je partais du principe qu’une fois mort, on ne sent et voit plus rien, alors… Mais c’est vrai que pour ceux qui restent ce n’est pas évident.
Ca toujours été plus facile de partir que de rester !
Merci encore pour ce podcast et je me répéte, à diffuser largement.
PS : il y a un bug sur ton podcast à la 7eme10 minutes, il y a un extrait du début du podcast.
Merci pour ton témoignage Séverine. Effectivement l’imaginaire fait des ravages, surtout lorsqu’il est axé sur des images qui font peur. La peur se diffuse bien, les messages d’espoir un peu moins… En tout cas, félicitations pour ta force de caractère et pour avoir insisté pour le don d’organes auprès de tes proches !
PSS : le blog que tu cites sur mon nom n’est pas le mien… le lien va sur le site internet de « l’usine nouvelle »
J’ai appris que l’on pouvait choisir les organes que l’on accepte de donner…
Sinon en complément il y a le site de l’agence de biomédecine :
http://www.dondorganes.fr/Vos-questions-les-plus-frequentes.html
Le don d’organe ne se limite pas au donneur en mort encéphalique. Il est aussi possible de faire un don de son vivant en particulier pour le rein et la moelle osseuse (c’est un tissu je sais), la récente modification des lois de bioéthiques élargit grandement le champ des donneurs vivants d’organes.
Concernant le don de rein, il y a une alternative à la transplantation qui est l’épuration extra-rénale. Si la liste d’attente est plus longue en rein que pour d’autres organes, la raison est l’existence de cette alternative qui permet de vivre alors que cet organe vital ne fonctionne plus. Certains patients vivent depuis plus de 40 ans grace à cette technique, il ne faut donc pas dire que pour le rein il n’y a pas d’alternative.
Merci Stéphane pour ce commentaire de complément. Effectivement la dialyse permet de remplacer le rein durant des mois, des années, mais cela n’est pas sans contraintes lourdes, d’où le maintien du nombre élevé de greffes rénales. Ceux qui sont en dialyse attendent une greffe rénale, car devoir se rendre dans la plupart des cas à l’hôpital plusieurs fois par semaine, ce n’est pas l’idéal pour pouvoir profiter de sa vie.
Le champ du don est vaste et permet pour ceux qui s’en sentent le courage d’aider soit de leur vivant, soit après leur mort.
La transplantation est aussi un traitement lourd de l’insuffisance rénale chronique surtout la première année. Il ne faut pas donner une vision angélique de la transplantation avec tout va bien, vous êtes guéris ceci est faux. De la même façon, il ne faut pas diaboliser la dialyse, on peut dialyser chez soit soit en hémodialyse à domicile, soit en dialyse péritonéale. On peut faire de l’hémodialyse en structure alléger. Il ne faut pas stigmatiser une technique qui permet à des gens de vivre parfois très bien et dans de rares cas mieux qu’en transplantation.
Bonjour,
Une amie me dis que la famille du défunt, donneur d’organe, s’est vue présenter la facture du transfert du corps dans l’hôpital de prélèvement, et du retour pour crémation.
Est-ce normal ? Auprès de qui cette famille peut-elle porter réclamation ?
Car si la gratuité est un principe essentiel, je ne vois pas pourquoi la famille du défunt devrait PAYER pour ce don, toujours difficile même si l’on est certain de la volonté de la personne.
Merci pour votre réponse.
Bonjour,le don d’organe est primordial pour sauver des vies, mais j’avoue être intéressé par la question de « Virginie ». Est réellement légal ?
blobblob blob
l’unijambisme est une maladie du a la sur pigmentation des forêts du sud du pôle nord.
chez les vegetarien laaa le végétalisme
la nucléarisation des roller c’est l’homme qui va vers la dynamique des sports..