Avec l’hiver qui s’annonce, nos meilleurs ennemis les virus vont sortir de leur hibernation. Pour ceux qui évitent leurs médecins au maximum mais qui tiennent tout de même à rester en vie, il y a évidemment la solution de l’automédication. Tout le monde en use, en abuse un peu, beaucoup, je n’irais pas jusqu’à passionnément non plus, mais l’idée est là.
A part les forums internet, qui ont le pouvoir d’augmenter la mortalité plutôt que l’inverse, on peut également trouver des livres qui traitent du sujet de manière assez complète comme « Le guide de l’automédication » publié par la société VIDAL, bien connue dans le monde médical pour son dictionnaire des médicaments (que vous avez sûrement eu l’occasion d’admirer sur le bureau de votre médecin traitant !). Une valeur sûre dirons-nous.
Les diverses poudres de perlimpinpin (comprenez médicaments) y sont listées avec les situations où on peut les prendre sans faire une tentative de suicide involontaire. Chaque symptôme ou maladie y est abordée avec une partie explicative et les cas où il faut appeler un médecin (y compris pour les enfants). Il y a également une petite partie qui s’occupe de rappeler pourquoi c’est mieux de rester en bonne santé (pour résumer).
C’est le genre de livre que je conseille à mes patients/amis/famille étant donné que toute situation ne nécessite pas une consultation à 22 ou 23€ (ça va changer bientôt). En revanche, utiliser l’automédication de manière responsable et avertie est ce qui manque -trop- souvent et qui mène régulièrement à des conséquences facilement évitables.
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pas facile tout de même l’automédication sur de petits enfants, on a toujours peur de rater le coche et de donner le mauvais sirop…
un autre truc aussi que nous n’aimons pas, la pharmacie 50% du temps n’a pas le médicaments prescrit, et hop c’est remplacé automatiquement soit pas le générique, soit pourquoi pas, soit pas un « équivalent »… mouééé, alors pourquoi le docteur il passe son temps à regarder dans le Vidal après un sirop exprès pour la toux pour se retrouver avec du truc de base dont on a déjà 5 bouteilles à la maison
@PapaBlogueur : merci pour ce commentaire très intéressant qui aborde de potentiels sujets d’articles (je note!). Concernant les enfants, je n’ai pas trop développé la question mais il est clair que dans le doute mieux vaut s’abstenir, plutôt que de passer des heures aux urgences à culpabiliser parce qu’on a fait un mauvais mélange ou dosage… Pour éviter les erreurs basiques, mieux vaut avoir un bon référentiel papier comme ce type d’ouvrage (ou Internet : http://www.automedication.fr). Souvent la question n’est pas de savoir quel médicament donner pour faire disparaître un symptôme et se dire que ça va pas si mal, mais plutôt de savoir si la situation actuelle nécessite un petit bisou sur le front, un médecin ou plutôt le SAMU. Certes, c’est le plus difficile mais en même temps le plus important si on veut être efficace. C’est pour ça que ce livre m’est sympathique, puisqu’il propose des tableaux de gravité qui permettent d’arrêter de stresser, et d’être objectif dans les situations où on est pas trop sûr de son instinct…).
Après, pour les pharmacies, je ne leur donne pas d’excuse, notamment parce que je ne suis pas pharmacienne, mais aussi parce que bon, les nouvelles lois renforcent leur petit côté commerçant avant tout… En même temps, on peut refuser un « conseil d’achat » d’équivalent si l’on n’est pas convaincu, surtout si on a déjà commencé une cave à sirop. Les génériques, c’est une autre affaire, la sécurité sociale fait des petits diagrammes et tableaux des prescriptions de chaque médecin et vient lui rendre visite de temps à autre pour lui montrer son bulletin. Et attention, il faut prescrire un certain % de génériques ! (j’en reparlerai) Bonjour la liberté de prescription…
Le médecin qui regarde dans le Vidal avec un air concentré, ça donne un petit côté sorcier je trouve. Après, il remplit son ordonnance avec une série de nom de plantes inconnues et lance son sortilège en prononçant le montant des honoraires. Les premières fois on s’y laisse prendre, à force, s’il n’y a pas de résultat, on est moins envoûté, non ?