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Dimanche 28 avril 2013

A propos de l'auteur

Bonjour et bienvenue ! Je m’appelle Ludivine, je suis interne en médecine générale et future généraliste. A travers ce blog, j'aimerais à la fois vous transmettre l'essentiel des bases pour bien comprendre votre corps et vous aider à mieux apprivoiser la logique du monde médical.

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Le stéthoscope : objet mythique mais est-il vraiment utile ?

L’air de rien, ce petit objet purement mécanique de transmission/amplification des sons du corps est d’une aide précieuse aux diagnostics. Dès lors que l’on a l’oreille attentive on peut facilement écouter,

-         Le cœur : on vérifie que le rythme des battements est régulier. Si ce n’est pas le cas, il y a un risque d’emballement du cœur (troubles du rythme qui se finissent rarement bien) ou d’embolie (= infarctus de n’importe où : cœur, cerveau, bras, jambes etc.). On recherche également un souffle, c’est-à-dire le bruit de remouds que va faire le sang en passant dans une des quatre valves du cœur, si celles-ci présentent des anomalies de structure (ce qui n’est pas forcément grave).

 

-         Les poumons : on vérifie que l’air passe bien dans tout le poumon et de manière symétrique. Si ce n’est pas le cas, il y a peut-être du liquide ou de l’air (ex : fameux pneumothorax des séries médicales) entre le poumon et la paroi du thorax. On peut également rechercher la présence d’eau dans les poumons ce qui fait un petit bruit de type bord de mer (normalement absent).

Mais aussi,

 

-         Les artères : donc les vaisseaux qui véhiculent le sang dans l’organisme (sous haute pression). Encore des souffles à rechercher sur les gros vaisseaux qui peuvent témoigner d’une dilatation de l’artère (idem les remouds, cette fois-ci contre les parois ayant perdu leur rigidité).

 

-         Les intestins : un petit côté nature où l’on recherche les gargouillis ou bruits hydroaériques (amplifiés par le stéthoscope ils donnent l’impression d’être sous l’eau). Si on ne les entend pas, ça signe généralement un blocage des intestins ou occlusion (à ce moment là on est proche du bloc opératoire).

 

-         Et le « dites 33 ? » : là on en revient aux poumons, on pose les mains sur les côtes et elles font office de stéthoscope. Si les vibrations ressenties lors de la résonance due à la parole n’ont pas la même puissance des deux côtés, c’est qu’il y a soit du liquide dans le poumon ou de l’air.

 

La médecine avançant à pas de géants, on pourrait penser que le stéthoscope se rapproche du musée d’histoire de la médecine, mais c’est loin d’être le cas. Bien qu’à l’hôpital bon nombre d’examens le rendent inutile (échographie, scanner et autre imagerie essentiellement) dès que l’on quitte la sphère de la haute technologie (et ses pannes souvent multiples !), il reste le bon sens et une oreille entrainée pour aller à l’essentiel du diagnostic, en toutes circonstances.

 

Crédit photo : Ultrascope



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