Vous aider à comprendre votre médecin et mieux vivre vos problèmes de santé
Lundi 23 juin 2014

A propos de l'auteur

Bonjour et bienvenue ! Je m’appelle Ludivine, je suis interne en médecine générale et future généraliste. A travers ce blog, j'aimerais à la fois vous transmettre l'essentiel des bases pour bien comprendre votre corps et vous aider à mieux apprivoiser la logique du monde médical.

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Trousse à pharmacie pour les vacances

Trousse de secours Aller consulter un médecin en cas de souci de santé pendant les vacances c’est l’idéal, mais ce n’est pas toujours possible ou facile en raison de multiples obstacles comme la langue, l’environnement en cas de camping sauvage, l’impossibilité technique en cas de circuit organisé etc.

Dans cet article nous allons voir ce qu’il est utile d’emmener pour vos vacances, que vous partiez en France ou à l’étranger. A cette liste peuvent se rajouter de nombreuses options en fonction du type de voyage, des particularités du pays, mais j’ai choisi de rester sur les essentiels.

1. Matériel médical

En cas de blessure : nettoyer, désinfecter, protéger (écouter le podcast comment gérer les plaies et coupures)

  • antiseptique (désinfectant) : dakin ou biseptine. Soit en flacon, soit en lingettes imprégnées sous emballage individuel ce qui peut être pratique en cas de limitation au niveau espace/poids des bagages.
  • compresses stériles : 10×10 cm. 1 à 2 boites selon le nombre de personnes et/ou votre tendance à vous blesser ;-)
  • jeu de pansements de différentes tailles
  • bande velpeau (plus résistante) ou hydrophile (plus discrète) 5 cm de largeur
  • bande hydrophile, qui peut avoir de nombreux usages comme
  • bande collante pour faire un strapping en cas d’entorse, de tendinite
  • rouleau de sparadrap pour fixer les bandes
  • pansements gels pour les ampoules
  • petits ciseaux/couteau suisse
  • pince à épiler pour retirer les échardes
  • thermomètre
  • dosettes de sérum physiologique multi-usage : pour rincer les yeux si on a reçu une poussière, pour nettoyer une plaie où se trouve des débris avant de désinfecter

2. Médicaments

Tout dépend la destination. Plus vous partez dans un pays différent de la France, plus il est utile d’emmener beaucoup de médicaments.

  • Paracétamol (doliprane, dafalgan) : à emmener pour tous les voyages. Le dosage est à adapter à l’âge, sachets ou suppositoires pour les enfants (moins encombrant et moins sucré que le sirop), comprimés ou sachets pour les adultes. A utiliser en cas de fièvre et de douleurs. Pour les douleurs toujours préférer le paracétamol aux anti-inflammatoires (ibuprofène) en raison du peu d’effets secondaires. De même en cas de douleurs, toujours commencer par le paracétamol. 1g 4 fois par jour pour les adultes, toutes les 6 heures.
  •  Anti-inflammatoires non stéroïdiens : ibuprofène, flurbiprofène (advil, antarène, cliptol, spifen, nifluril, antadys…) à éviter de prendre sauf si c’est un traitement que l’on vous a prescrit pour une raison bien particulière. Ces médicaments certes efficaces sur certaines douleurs ont beaucoup plus de risques d’effets secondaires que le paracétamol. Vous risquez principalement de détruire une partie des cellules de vos reins si vous les prenez en ne vous hydratant pas assez (pays chaud, peu de boissons dans la journée) et cela est irréversible. Si vous êtes fragile de l’estomac (acidité, ulcères) évitez d’en prendre car cela attaque la paroi de l’estomac. Voilà pour les deux principaux problèmes liés à ces médicaments. Se rajoute à cela un risque d’allergie plus grand que pour le paracétamol.

Aspirine : il agit comme un anti-inflammatoire (selon la dose utilisée). A éviter de prendre sans avis médical en raison de sa capacité à fluidifier le sang et à augmenter les saignements. Ne jamais prendre en cas de fièvre tant qu’un diagnostic médical n’a pas été posé (il peut favoriser la progression des infections nécessitant des antibiotiques adaptés). Toujours préférer le paracétamol en cas de fièvre (1g par prise pour les adultes).

  • Antibiotiques : amoxicilline (pénicilline), à moins que vous ne soyez allergique à la pénicilline et dans ce cas plutôt josamycine ou clarithromycine (macrolide). A prendre uniquement en cas de fièvre supérieure à 38,5°C + grosse fatigue persistante plus de 24 heures. Si vous n’avez pas de fièvre, inutile de prendre des antibiotiques. Si vous avez la possibilité de consulter un médecin, faites le toujours avant de prendre les antibiotiques.
  • Anti-diarrhéiques : deux sortes existent et deux sortes de médecins également car chacun à sa préférence. Soit on va vous prescrire du Tiorfan (rocécadotril) soit de l’Imodium (lopéramide). Le tiorfan peut se prendre pour toute diarrhée, il permet de diminuer la quantité d’eau évacuée par les intestins. L’imodium c’est plus délicat, car il bloque complètement les intestins en les empêchant de bouger. En cas de diarrhée avec fièvre élevée (supérieure à 38,5°C) il vaut mieux éviter de prendre de l’imodium car on ne peut pas être sûr qu’il ne s’agisse pas d’une diarrhée dite “infectieuse” liée à une bactérie agressive où le blocage des intestins aggraverait la situation en faisant stagner les bactéries ce qui augmenterait leur quantité et leur agressivité.

Rappel en cas de diarrhée : BOIRE de l’eau (2L/ jour si pays chaud) ou du coca (pas light ni zéro) qui permet de réhydrater. Oubliez les autres sodas, ils ne réhydratent pas.

Résumé côté médicament en cas de diarrhée : en premier –> toujours tiorfan (+/- smecta). Si pas d’amélioration dans les 24h envisager imodium si vous voyagez en France. Hors Europe, opter uniquement pour le tiorfan sauf si vous avez la compagnie d’un médecin pour éliminer une diarrhée grave.

  • Diosmectite (smecta) : à prendre également en cas de diarrhées.
  • Tapisseur gastrique (gaviscon) : en cas de brûlures d’estomac liées à l’alimentation épicée ou acide
  • Phloroglucinol (spasfon) : en cas de douleurs intestinales.
  •  Anti-histaminiques (cétirizine = virlix, zyrtec et loratadine = clarityne) : à prendre en cas d’allergie respiratoire c’est à dire succession/association d’éternuement + nez qui coule + gorge qui gratte et possiblement yeux rouges + pas de fièvre. Peut aussi se prendre en cas d’urticaire c’est à dire de petites plaques rouges sur la peau qui grattent et qui se déplacent en quelques heures d’un endroit à l’autre du corps + pas de fièvre.

3. Traitements particuliers

Dans tous les cas, si vous prenez des médicaments tous les jours, demandez à votre médecin d’adapter cette liste afin d’éviter les interactions entre les médicaments. Certains médicaments ont des noms commerciaux différents, mais peuvent être composés de la même molécule. Exemple : paracétamol = doliprane, dalfalgan, efferalgan etc. Inutile de prendre deux fois la même molécule, vous risquez un surdosage.

4. Objets divers

  • Bas/collants de contention : si vous voyagez en avion pendant plus de 4 heures, vous pouvez demander à votre médecin de vous prescrire des bas/collants de contention afin d’améliorer la circulation du sang dans vos jambes (ce qui permet de prévenir la formation de caillots de sang dans les jambes, que l’on appelle encore phlébite ou thrombose veineuse profonde).
  • Préservatifs !
  • Couverture de survie en cas de voyage type randonnée, trekking.

5. Conseils à l’étranger

Ne buvez pas l’eau du robinet, ne buvez que des bouteilles d’eau ouvertes devant vous

Lavez/ épluchez tout fruit, légume cru avant de le manger et lavez également vos mains !

Emmenez vos ordonnances ou la liste de vos médicaments, cela permettra de trouver les équivalences de vos médicaments en cas de perte, d’oubli etc. Les noms commerciaux varient selon les pays, mais les molécules sont les mêmes.

Vérifiez que vos traitements pourront être conservés à température adaptée

Carnet de vaccination à jour

Avec tout ça, vous devriez être bien parés pour les vacances ! Si votre expérience vous fait penser à d’autres points que je n’ai pas abordé, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires, je les ajouterai ;)








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Crédit photo : Streetfly



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18 Réponses de “Trousse à pharmacie pour les vacances”

  1. Massimo dit :

    Bonjour Ludivine,
    je dirais qu’il manque la chose la plus importante : des huiles essentiels! Il y a une panoplie d’huiles essentielles, avec des propriétés notamment antibactériennes, surprenantes. Trop peu connues chez nous (les lobbys pharmaceutiques ont tout intérêt qu’elles le restent…), les huiles essentielles contiennent des dizaines, souvent des centaines de principes actifs (terpènes, entre autres) qui agissent en synergie. De ce fait, mais aussi de fait que la composition est, dans certaines mesures, variable avec la provenance et la saison, les huiles essentielles ne créent pas de résistance. Par ailleurs, elles n’attaquent que les bactéries pathogènes.
    Je voyage toujours avec de l’huile essentielle d’origan compacte, l’antibiotique le plus puissante qui existe. En avril dernier, en Tunisie, un collègue est tombé malade la veille de son intervention des une école. Il voulait aller en taxi à la recherche d’une pharmacie. Je lui ai donné mon flacon d’huile essentielle, le lendemain il était debout est prêt à démarrer. Depuis, il garde toujours un flacon avec lui.
    Autre exemple, l’huile essentielle d’arbre a thé (tea tree), phénoménale pour l’herpès simplex. Avec de l’aciclovir, il guérit en 4-5 jours, avec cette huile essentielle c’est 12-24 heures.
    Le médecin soigne, mais c’est la nature qui guérit. L’aromathérapie devrait faire partie des remèdes de base. Seulement, cela va à l’encontre des intérêt des labos.

    • Ludivine dit :

      Ah oui, les huiles essentielles ! Il est vrai que j’ai écrit l’article à partir de ce que j’ai appris et que je pratique quotidiennement à l’hôpital, mais je ne doute pas que les huiles essentielles soient efficaces, seulement, je ne m’y connais pas assez pour donner des conseils avertis.
      Il y a quelques années j’ai lu un livre similaire à celui dont parle Séverine « l’aromathérapie exactement » qui m’a un peu fait l’effet des 3 livres dont je parle dans mon article les 3 livres qui m’ont fait devenir végétalienne. C’est à dire que la lecture des cas relatés par les médecins m’a beaucoup troublée. Je me suis dit qu’il fallait que je fasse une formation complémentaire en aromathérapie. Mais il me reste encore 2 ans de travail sous contrat avec l’hôpital, après, je m’occuperai de me former pour les médecines complémentaires… et j’écrirais un nouvel article sur le sujet ;)
      Ludivine Dernier article…Les 3 livres qui m’ont fait devenir végétalienne

  2. Séverine dit :

    Oui moi aussi ma trousse à pharmacie ce sont des huiles essentielles (elles se conservent très bien pures, dans leur flacon opaque qui les protègent de la lumière).
    Et mon ouvrage de référence est le « Guide pratique d’aromatherapie familiale et scientifique » du Dr Baudoux.

    As-tu déjà testé l’huile essentielle d’hélichryse italienne (immortelle) sur un bleu ? (l’odeur est particulière, mais je ne connais rien de plus efficace !)

    Bonne journée ;-)

  3. Marcel Caron dit :

    Bonjour Ludivine,

    je sais que tu es très occupé maintenant médeçin,merci d’avoir penser à moi !!!

    La trousse de voyage pour les soins,ne me conviens pas très bien,car je suis vegan,mais je risque comme tout le monde d’être malade en voyage,probablement moins,mais pas pour les accidents qui peuvent survenir en voyage.
    Que faire ???
    Tu es végétalienne,tu doit savoir ???

    Marcel

    • Ludivine dit :

      Bonjour Marcel, effectivement, je suis végétalienne, mais pas encore totalement vegan ! Pour les médicaments, je n’en suis pas fan et j’en prends le moins possible. Les compositions des médicaments sont indiquées sur la notice normalement mais l’origine des principes actifs (animaux ou de synthèse) n’est pas toujours bien précisée. Je crois que le seul moyen d’avoir la composition et l’origine des médicaments est de contacter chaque laboratoire pour lui demander directement. C’est un long travail que je ne suis pas prête d’entreprendre tout de suite !

      • Séverine dit :

        Tout médicament testé sur animaux ne peut être végane… donc la liste des médicaments non testés sur animaux et ne contenant pas aucun ingrédient d’origine animale risque d’être bien courte !

    • Séverine dit :

      Les huiles essentielles sont véganes (sauf la forme « capsules » car contient de gélatine): http://www.veganpower.fr/2010/02/28/livre-guide-pratique-daromatherapie

      Pour les brûlures et les piqûres d’insectes : HE de Lavande Apic
      Pour stopper un petit saignement : HE de Géranium Egypte…

  4. Olive verte dit :

    Bonjour, merci pour ces conseils, notés.

    Je rajouterai le tire tique, aussi bien pour la france que pour l’étranger, pour diminuer le risque de maladie de Lyme, c’est mieux qu’une pince à épiler.

    Et dans les médicaments alternatifs qui pour mon entourage sont efficaces : granules d’arnica (chocs, douleurs, …) et de nux vomica (nausées diverses, …).

  5. Marcel Caron dit :

    Merci Ludivine !!!

    On aurais grandement besoin de médeçins vegans,ça bouge beaucoup de se coté là,aux États Unies le nombre de vegans a doublé en 3 ans,même chez nous au Québec et dans le reste du Canada sa vas très vite pour le veganisme!!!

    Malheureusement,pas du coté de la médecine…
    Je doit éviter la médecine traditionnelle,car les médecins font énormément d’erreurs.
    Marcel

  6. Marcel Caron dit :

    Merci Olive verte !!!

  7. Marcel Caron dit :

    Merci aussi Severine !!!

  8. Image delire dit :

    Bonjour à vous tous,
    euhhh, si vous partez a l’étranger penser vous qu’il vous laissa passer avec des tel médicament a l’aéroport ?

    Surtout n’oubliez pas les pompe anti-mostique si vous partez dans les pays tropicaux. Crème solaire si vous avez la peau sensible et demande ou regarder les ingrediens des menu si vous etre dans les endroits exotique, si y a pas des elements avec qui vous faite des allergie.

  9. babycake dit :

    Les huiles essentielles, c’est bien, mais… comme tout produit actif ça a des contre-indications et des effets secondaires. La première précautions est de ne pas les utilisé chez les enfants de moins 6 ans. Il faut également être prudent avec les personnes épileptiques, qui peuvent y être sensible. Les huile contenants des aldéhydes terpénique peuvent déclenché des crises chez les asthmatiques quand elles sont utilisés en diffusion. Certaines ont des activité hormones-like à éviter en cas de pathologie hormonodépendantes. Enfin, les huiles essentielles à phénol (dont l’origan compact par exemple) sont hépatotoxiques : prudence en interne, donc, et à proscrire chez les personnes ayant des pathologies hépatiques.

    Si les huiles essentielles peuvent avoir des effets puissant, elles ont des contres-indications à la hauteur de ces effets, comme les médicaments allopathique. Ce n’est pas parce que c’est naturel, que ça ne peut pas être dangereux. Comme tout médicament, l’automédication est à prendre avec des pincettes, et en tous les cas, il faut se bien se renseigner dessus. Cela veut aussi dire qu’il ne faut pas les prendre à la légère, et les dégainer aux moindres bobos.
    D’autre part, ce qui m’incite à les utilisé avec parcimonie, c’est aussi la quantité de plantes qu’il faut pour produire des huiles essentielles, et la quantité de ressource que cela suppose. Si tout le monde s’aspergeait d’huiles essentielles, ça deviendrai vite une catastrophe écologique.

  10. annie dit :

    Re-bonjour Ludivine,

    J’ai posté une question sur un autre fil : la deuxième partie de votre bilan sur votre passage au végétalisme.

    Je pars en voyage organisé aux USA durant 20 jours. Ce n’est pas simple dans ces conditions de maintenir un strict régime végétarien !

    Mais ici, c’est une autre question que je pose. Vous conseillez un médicament pour la diarrhée (plutôt que l’imodium). Une naturopathe dont j’ai visité le site indique que le charbon actif est très efficace pour ce type de problèmes et pour remédier à d’autres problèmes intestinaux. Je sais que le charbon est utilisé dans les services hospitaliers en cas de problèmes graves d’intoxications ou d’empoisonnement.
    Le charbon ne serait-il pas une bonne alternative plutôt que des médicaments chimiques ? Tout en sachant qu’il doit être pris loin des repas et d’éventuelles prises de médicaments en raison de son pouvoir d’absorbtion.

    • Ludivine dit :

      Re bonjour Annie, en effet le charbon activé est utilisé en cas d’intoxication médicamenteuse. Personnellement je ne l’ai utilisé que dans ces cas, mais je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas dans les diarrhées. En l’associant avec une alimentation adaptée (riz, carottes bien cuites, bananes bien mûres), cela peut être une alternative au tiorfan.
      Vous pouvez toujours emporter les deux traitements et commencer par charbon + alimentation et, en cas d’échec utiliser le tiorfan. Si jamais vous testez, je suis intéressée par un retour pour savoir si les résultats sont bons. Merci.
      Ludivine Dernier article…Entorse de la cheville : quand consulter un médecin ?

    • carmen dit :

      Il exite des gélules de « carbolevure » qui sont composées de levure déshydratée vivante et de charbon activé.C’est délivré sans ordonnance et c’est efficace.Il faut juste prendre 2 par prise.Ceci à raison de 3 fois par jour jusqu’à amélioration de la diarrhée.
      Comme dit Ludivine, associer une alimentation adaptée et passer au tiorfan si cela perdure.
      J’en ai toujours dans ma trousse à pharmacie et l’avantage c’est qu’on peut le donner aux enfants.
      C’est sans risque.

      • castille dit :

        Bonjour,
        pour les carbo levures, vendu sous le terme d’ultra levure, je dirais qu’elles peuvent être utilisés en première intention et fonctionne dans la plupart des cas, pour le reste avoir 2 3 tiorfan dans la trousse me semble une bonne idée

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