Que faire face à une personne qui choisit de refuser un traitement qui pourrait prolonger sa vie ? En allant au bout de cette question, peut-on décider de mourir alors qu’une solution existe ? A-t-on encore le droit de choisir de se laisser mourir ou simplement de refuser un traitement, à l’heure où la médecine offre de nombreuses réponses thérapeutiques ? Cette question, à la fois rhétorique mais également éthique, soulève un point quotidien dans l’exercice de la médecine : celui du droit de refuser ce qui existe.
Avertissement : soyez bien au clair sur le fait que mon objectif n’est pas de vous dire de refuser les traitements, mais de partager avec vous mes réflexions sur ce sujet qui me semble être au cœur de la pratique de la médecine.
1. Refuser un traitement en ville
Refuser un traitement en ville est assez simple dans le sens où personne ne va aller vérifier que vous prenez les médicaments inscrits sur l’ordonnance de votre médecin. Certains médecins demandent si le patient est d’accord avec la proposition de traitement, certains ne demandent rien et prescrivent en partant du principe que si on vient les consulter, c’est que l’on accepte de suivre le traitement recommandé. Une fois sorti de consultation, chaque personne est libre de faire ce qu’elle veut.
Article 36 (article R.4127-36 du code de la santé publique) :
Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas.
Lorsque le malade, en état d’exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus après avoir informé le malade de ses conséquences.
Si le malade est hors d’état d’exprimer sa volonté, le médecin ne peut intervenir sans que ses proches aient été prévenus et informés, sauf urgence ou impossibilité.
Les obligations du médecin à l’égard du patient lorsque celui-ci est un mineur ou un majeur protégé sont définies à l’ article 42.
Selon le Code de la Santé Publique (CSP), la consultation du médecin a valeur de conseil thérapeutique, tout patient est libre d’accepter ou de refuser un traitement proposé par son médecin, d’arrêter un traitement à tout moment, après avoir été informé clairement des risques encourus.
L’article L.1111-4 du code de la santé publique précise à cet égard :
Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé.
Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre tout traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables. Il peut faire appel à un autre membre du corps médical. Dans tous les cas, le malade doit réitérer sa décision après un délai raisonnable. Celle-ci est inscrite dans son dossier médical. Le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa fin de vie en dispensant les soins visés à l’article L. 1110-10.
Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment.
Ce que dit l’ordre des médecins sur son site internet :
Si le patient, en état d’exprimer sa volonté, refuse ce qui lui est proposé, le médecin ne doit pas se satisfaire d’un seul refus. Il doit s’efforcer de le convaincre en lui apportant à nouveau toutes les précisions nécessaires, en s’assurant qu’elles sont correctement comprises, solliciter l’avis d’un consultant.
En cas de refus réitéré du patient, le médecin pourra refuser de continuer la prise en charge, à condition de faire assurer la continuité des soins par un autre médecin.
Le médecin pourra passer outre le refus du consentement lorsque le patient présente un risque vital : phase ultime d’une grève de la faim, conduite suicidaire…
2. Refuser un traitement à l’hôpital
Ce que dit l’ordre des médecins :
Comme l’hospitalisation est généralement décidée en raison d’une situation complexe, confuse ou sérieuse, les médecins doivent veiller tout spécialement à fournir aux patients les explications nécessaires, afin d’être assurés de leur adhésion aux soins prévus. Parfois le consentement du patient est un peu trop vite considéré comme acquis, au point que son opposition, si elle se manifeste, scandalise plus ou moins et peut prend l’allure d’une incongruité. Certes, avant de lui faire subir une intervention chirurgicale, on le préviendra, ainsi que sa famille ou ses proches, mais on l’aura parfois soumis au préalable à des examens dont certains comportent des risques, et à des traitements sur lesquels peu d’explications lui sont données. S’il exprime des réticences vis-à-vis du traitement, ou du transfert décidé vers un autre service, le médecin doit s’efforcer de lui expliquer et de le convaincre.
Ces explications sont d’autant plus recommandables que le patient se trouve assez souvent pris par une obligation de fait de donner son consentement, dans un établissement hospitalier ou certains organismes de soins, parce qu’il ne voit pas pour lui d’alternative. L’alternative doit toujours exister et être signalée au patient. Quand le patient est réticent, il ne faut pas hésiter à lui faciliter l’accès à un consultant pour un « deuxième avis » et faire appel à son médecin traitant, avec lequel il décidera.
« Il y a des moyens pour les convaincre » me disait un collègue hospitalier alors que je posais justement la question de ce que l’on faisait habituellement en cas de refus de traitement de la part d’un patient. Pour nombre de médecins, si une personne vient à l’hôpital, c’est pour y être traitée et de fait, il est logique qu’elle accepte tous les traitements.
Partant de cette pensée, l’hôpital représente à mon sens un lieu d’exercice attractif pour les médecins qui n’aiment pas trop voir leurs décisions et leurs protocoles remis en question. Beaucoup de médecins pensent que le patient ne sait pas ce qui est bon pour lui. Mais quand bien même ce serait le cas -et là je touche un point qui chatouillera la conscience de certains- qui est le médecin pour décider, pour prendre le droit d’aller user de moyens quasiment marketing afin de convaincre ses patients d’accepter ses décisions ?
3. Le choix de qui ?
Les médecins ?
Les connaissances qu’un médecin peut avoir sur le fonctionnement du corps et l’issue du problème en l’absence de prise en charge (qui ne restent que des probabilités) sont-elles suffisantes pour décider d’utiliser tous les moyens psychiques de pression afin de forcer une personne réticente à accepter un traitement ? Car c’est bien ce qui se passe en pratique : revenir tous les jours voir un patient, lui réexpliquer pourquoi il doit accepter ce traitement, faire passer tous les intervenants, l’infirmière, l’interne, le senior, l’externe etc. jusqu’à ce que la personne cède… souvent d’épuisement et face à l’angoisse créée par le médecin qui dispense un discours très négationniste.
D’un autre côté, comment accepter l’idée, pour un médecin, que le patient dans son « ignorance » au moins partielle des mécanismes ayant abouti à son état actuel de santé, ait le droit de refuser un traitement qui potentiellement pourrait le sauver, le soigner, le soulager ?
Dans cette affaire, se pose la question sous-jacente et très gênante mais pourtant fondamentale : pour qui travaille le médecin ? Est-ce pour satisfaire son ego, sa curiosité personnelle quant à l’issue des traitements ou bien est-ce pour « se mettre au service du patient » comme l’a bien résumé un autre collègue hospitalier ? Car souvent la situation n’est pas très claire dans l’esprit du médecin qui fait des réussites et des échecs de ses “prises en charge” une histoire personnelle. Je vois régulièrement des médecins préjuger de leur propre valeur en fonction de l’issue des traitements utilisés, de leur capacité à débarrasser la personne de ses symptômes. Alors qu’en réalité, le médecin ne peut ni sauver ni aider ceux qui le refusent. La valeur humaine d’un médecin n’est pas corrélée à son taux de guérison de patients, mais… nombreux sont les médecins qui n’ont pas pris le temps de réfléchir sur les raisons qui les ont poussé à pratiquer ce métier et l’amalgame est facile. La reconnaissance du patient et de la famille en cas de guérison nous murmure, “tu vois tu es quelqu’un de bien !” alors que la rupture du dialogue, les complications et le décès peuvent entrainer dans des abîmes d’auto-flagellation.
Les patients ?
Du côté des personnes soignées, combien se retrouvent chez le médecin, puis à prendre des médicaments « parce qu’il le faut » alors qu’au fond, elles ne sont pas convaincues ni par les molécules à prendre, ni animées d’une volonté d’aller mieux. Régulièrement nous avons tendance à suivre la voie logique d’une médicalisation pour rassurer, satisfaire l’entourage mais également car le médecin est supposé savoir ce qu’il nous faut pour aller mieux. L’idée d’une mort à plus ou moins longue échéance que la médecine n’aurait pas essayé à tout prix d’interdire étant alors insupportable.
Le discours implicite ?
Les quelques heures de droit médical prévues dans l’enseignement nous informent de ce que nous risquons à déraper. Elles nous apprennent que bien que nous souhaitons spontanément la guérison de nos patients, nous devons prendre garde car les personnes que nous soignons pourraient bien se transformer en persécuteur au moindre dérapage. En gros, on nous apprend à devenir paranoïaques plutôt qu’à tisser des liens de confiance et d’échange mutuel avec les autres humains. Nous en arrivons dans certains cas à avoir peur de faire confiance à l’autre car il risquerait de rejeter toute responsabilité d’une déception ou d’un échec de traitement sur le médecin.
Ce type de pensée a la fâcheuse conséquence de créer des relations dénuées d’humanité où bien trop souvent les médecins mettent des barrières entre eux et leurs patients. La barrière du langage (termes techniques indigestes), la barrière vestimentaire (blouse), la barrière du regard (on ne regarde pas l’autre dans les yeux). Tout le monde se protège, et au final personne ne se sent compris, écouté, humain.
Refuser cette peur de l’autre est un travail constant, mais y céder c’est perdre tout le sens “d’être médecin” qui pour moi équivaut à “être humain” et ne rester que technicien d’un corps sans âme.
4. Décider en connaissance de cause
A la question pratique « peut-on refuser un traitement ? » la réponse est oui, mais cela implique de se poser plusieurs questions auparavant car la médecine n’est actuellement pas conçue pour être mise en défaut par la volonté des patients, même si théoriquement elle la respecte. Voici quelques points non exhaustifs qui seront nécessairement soulevés dans le cas où un traitement serait décliné :
- Votre médecin a l’obligation de vous informer des risques encourus en cas de refus du traitement. Il vous exposera toutes les complications et évolutions possibles, notamment la mort. Son insistance vient de l’aspect médicolégal, relisez les extraits des textes de lois cités en début d’article.
- De la même manière, les avantages et les bienfaits du traitement seront exposés et il y a également obligation d’employer tous les moyens pour convaincre la personne d’accepter le traitement, qui est le seul reconnu comme efficace et légitime par les autorités de santé publique (les traitements reconnus variant en fonction des époques et des sociétés).
- Il est très probable que votre médecin prenne votre décision comme un échec personnel et une remise en question de ses connaissances et certitudes. Dès lors, il est logique que sa réaction ne soit pas totalement empathique, mais il se doit de rester respectueux face à votre décision.
- Soyez convaincu du bienfondé de votre choix car à partir de cette décision, vous redevenez responsable de votre santé.
- Sachez que votre médecin n’a pas à vous juger et qu’à tout moment vous pouvez changer d’avis, décider d’accepter le traitement proposé. Votre médecin n’a pas à vous en tenir rigueur et sera là pour rendre le traitement possible.
- N’oubliez pas qu’en cas de refus d’un traitement, votre médecin ne peut vous “abandonner” dans la nature sauf bien entendu si c’est vous qui décidez de ne pas le revoir. Si il décide de ne pas continuer à vous suivre, il doit vous fournir les coordonnées d’un confrère.
5. Relancer le dialogue
Quelles que soient les raisons qui peuvent amener une personne à refuser un traitement, il me semble important d’essayer dans la mesure du possible de ne pas rompre le lien avec l’équipe médicale. Je sais que quelques fois les médecins peuvent paraître très fermés au dialogue lorsque l’on ne va pas dans leur sens, mais… c’est souvent la signature de leur peur d’être en échec, de ne pas coller à l’image qu’ils se font d’eux-mêmes.
Réussir à conserver le dialogue, c’est également leur donner la possibilité de voir que certaines décisions ne sont pas pure folie et répondent à un besoin de conserver sa liberté de choisir. Il n’est pas seulement important pour un médecin de bien maîtriser les paramètres de santé de son patient ; il est également important pour le patient de maîtriser ce que l’on va faire à son corps et à son esprit.
Et vous dans quelle mesure avez-vous besoin de conserver votre liberté de choix ?
Référence : site de l’ordre national des médecins
Crédit photo : [luis]
Perso j’ai été dans des cas divers et variés où j’ai refusé un / des traitement(s) prescrit et généralement les médecins (gé et spé) se sont bloqués immédiatement, en me disant que si je ne voulais pas prendre de médicaments alors il ne fallait pas que j’aille les voir (!!!).
J’ai un problème très complexe de migraines dues à des troubles oculaires et généralement je ne suis PAS DU TOUT écoutée par les personnes à qui j’ai à faire. Par contre elles me prescrivent toutes des listes abominables de traitement de fond et de crise sans même entendre ceux que j’ai déjà essayé ou ceux que je ne supporte pas.
La quantité des médecins de ce genre (neurologues en première ligne) que j’ai rencontré m’a vraiment fait perdre confiance en la médecine.
J’ai trop souvent entendu que mon problème était psychologique avant même qu’ils m’aient ausculté ! Franchement ça fini par rendre dingue!
« je ne peux pas prendre de bêtabloquants et de triptans car je réagis très fortement à cause d’un syndrome de reynaud, toutes mes extrémités se gèlent et je suis serrée dans la poitrine » => 4 neuro sur 5 me les ont quand même prescrit !
J’ai JAMAIS été informée sur les effets secondaires des traitements, pourtant très présents parfois.
Bref, au final, je suis très d’accord avec tout ce que tu écris, mais dans la pratique j’ai jamais vraiment constaté ça, malheureusement.
Après faudra pas s’étonner qu’on cherche à se débrouiller et à faire appelle à des méthodes « alternatives »…
(ce qui au final arrange tout le monde non ? Ça fait faire des économies à la sécu, et les médecins disent : « ça ne va toujours pas ? c’est de votre faute, vous aviez cas prendre les 8 médicaments que je vous ai prescrit…. »
Bonjour Za,
migraineuse comme toi, je suppose que tu dois connaître le forum « migraines et solutions », où tous les migraineux se retrouvent pour parler de leurs têtes ….et de leurs oculomoteurs, et de leur parcours du combattant face à l’acharnement thérapeutique des médecins qui veulent ainsi masquer leur impuissance à trouver l’origine des migraines. Tu pourras sûrement trouver un moyen d’améliorer ton problème, voire LA solution…
Salutations, merci à Ludivine pour cet article fort intéressant, et pour ses qualités naturelles de compassion et d’humanité…
Merci cocolarico pour ton message.
Oui je connais bien le forum dont tu parles puisque je suis même allée consulter l’orthoptiste en Corse.
J’ai TOUT fait et malheureusement ça ne fonctionne pas pour moi… (on te dira que c’est pas vrai, mais qu’importe, j’ai ma conscience pour moi, j’ai vraiment tout essayé) Je suis bannie du forum donc je ne peux plus expliquer ce que je fais.
Mince alors, je suis désolée pour toi… bannie du forum??? ça, c’est le comble pour celles qui dénoncent justement les travers de certains médecins peu tolérants et peu à l’écoute de leurs patients…
Ah ça que les médecins n’écoutent pas assez les patients ! Combien de fois dois-je répéter au médecin généraliste que j’ai choisi que non cet antibio là c’est pas possible (allergie), que cet antidouleur non plus c’est pas possible (allergie bis) ! A chaque fois je dois vérifier l’ordonnance sinon je me retrouve à devoir faire plusieurs trajets en pharmacie, à devoir être regardée de travers par le pharmacien qui va douter de ma lucidité (elle est suspecte cette nana, elle dit qu’elle peut pas prendre ce médoc, bon je tel au médecin hein…) Que dire de la tête du médecin quand je refuse tout net son super spray trop génial (qui ne sert à rien, comme à chaque grippe) non remboursé ? De sa rapidité à griffonner des médocs non remboursés comparé à son refus de m’envoyer dans le parcours coordonné consulter un pneumo alors que je suis asthmatique ? Ben oui pourquoi tiens, ton inhalateur te suffit pas ?
Le refus d’un traitement, d’un médicament peut aussi être une forme de réponse face aux refus des médecins de considérer la personne non comme un gentil petit soldat/gentil cobaye (super ce nouveau médoc allez-y !) mais comme une personne qui parfois connaît mieux ses limites physiques que le praticien.
J’ai aussi décliné des propositions de traitement de neurologue. Ils sont formés au tout médicament et c’est ^préjudiciable pour le patient.
Si j’avais accepté tout ce que l’on m’avait proposé je ne serai plus là. Pour garder son livre arbitre il faut beaucoup s’informer, ne pas être gnere de sa ou ses maladies; Bref être acteur.
Sans compter les statines (que j’ai refusées aussi).
Le patient doit s’informer mais je dirai aussi que le médecin devrait être mieux formé, c’est n’importe quoi de se focaliser uniquement sur les médicaments.
Ah la la , le patient rebelle, celui qui refuse un traitement !
J’ai eu des relatiions tendus avec plusieurs médecins ( & kiné ) pour refus de …. régime !
Une de mes généraliste m’avait vanté les résultats d’une de ses collégue. Je crois avoir commis un crime de lése-majesté quand je lui ai dit ne pas m’intéresser à la parole des médecins, mais à celle de la patiente dans ce cas précis.
Je crois que c’est un vaste sujet.
Je précise que j’ai testé un régime hypocalorique et j’en ai tiré mes propres conclusions.
A quand un/des articles sur les médecins face aux gros ? Je crois qu’il est assez facile de trouver des témoignage de comportements lamentables.
On m’a diagnostiqué un cancer du colon-rectum (entre les deux), et une polypose adénomateuse familiale. On me propose de retirer tout le colon et le rectum et une iléostomie (le caca sortira par l’abdomoen …). J’ai refusé le traitement. La chirurgien ne m’a pas plus convaincu que ça, m’a encouragé à consulter un psychiatre et puis voilà. C’était le 21 janvier. Je lui ai envoyé un mail, que son secrétariat m’a donné, pour lui poser des questions au sujet de la maladie et du traitement qu’il me proposait, aucune réponse, cela fait 1 mois. Et c’est de ma propre initiative, et non les médecins, ni mon médecin traitant, qui m’y ont encouragé, que j’ai pris rendez-vous avec un autre chirurgien, recommandé par un professeur Belge, qui pour sa part fait pour tout éviter la stomie, même pour ceux qui sont atteints au rectum. J’espère vraiment qu’on me proposera un traitement « acceptable », et qu’on m’apportera plus de réponses, parce que là je suis franchement perdu. Bref, j’ai été étonné de voir le sujet dans le titre de la newsletter, puisque c’est ce à quoi je suis confronté en ce moment, plus ou moins : le refus de me faire soigner. Mais contrairement à ce qui est dit dans la loi, le médecin que j’ai vu ne m’a pas encouragé plus que ça à accepter le traitement et ne m’a pas rediriger vers un de ses confrères. Etonnant. Merci en tout cas, j’adore votre blog.
Bonjour Ludivine,
Est-ce que ces principes sont aussi valables pour les vaccinations ?
Eh bien je vais aller un peu à contre-courant du reste des témoignages, même si je suis entièrement d’accord avec ta réflexion, Ludivine : je n’ai jamais eu de problème avec des médecins (c’est vrai que je n’ai pas de pathologie particulière, ça doit jouer évidemment). J’ai consulté une généraliste qui justement était très « humaine », beaucoup de dialogues, et ben ça m’énervait !! J’avais l’impression qu’elle se prenait pour ma psy… Si je ne veux pas d’antibio ou autre médicaments d’allopathie, je ne vais pas consulter, je n’y vais que quand j’ai tout essayé et que je suis convaincue qu’il me faille de l’allopathie.
Bon, par contre, il est indispensable pour moi que le médecin réponde clairement aux questions que je lui pose et qu’il m’écoute, sinon là je pars en courant !!
Il ne m’est jamais arrivé de ne pas prendre une prescription, mais par contre ça m’est arrivé d’arrêter plus tôt.
Mon médecin le sais,dans aucun cas maintenant sauf de petits problèmes mineurs,je rejette tout traitements médical,car je n’encourage plus l’industrie pharmacologique.
Mon médecin justement me téléphonais il y as 4 ans pour m’informer que j’avais un cancer de la prostate et qu’à l’âge que j’avais,c’étais mortel,(je partais enterrer mon père mort quelques jours plut tôt )j’ai dit à mon médecin que je refusais tout traitement (même en mangeant végétalien,le cancer arrive quand même parfois )ben cela fait 4 ans et bien que je ressente encore une pression au bas du ventre,je ne suis pas mort,enfin il me semble.Merci Ludivine comme d’habitude !!!
J’aurais eu beaucoup à dire, j’ai eu du mal à trouver un vrai traitant qui m’aide et comprenne mes antécédents accepte mes choix et le fait que certains de ces confrères sont des CONfréres à prescriptite auto examen + médication sa,s prise en compte des antécédents perso…
Entre les gynéCONS (oui encore une catégorie spécifique) avec hormone tout azimut malgré 3 antécédents cardio vasculaires, et aucun effet contraceptif (la castration chimique n’arrête qu’une seule ovulation, j’en ai plusieurs je suis hyperféconde par hérédité, un ovaire après l’autre svousplait…) c’est forceage et mensonge (type l’implant ce n’est pas hormonal…) avec examen en outil de représaille… et chantage… et promesse de mort!
Le mien est enfin cool j’ai des petits soucis chroniques (Polyarthrites depuis enfant) il sait que je n’aime pas le tout nouveau tout beau ni le tout azimut, alors on y va molo il n’y a pas de soucis car si j’ai un peu sous évaluer je reconsulte et puis c’est tout…
En hosto c’est des enfoirés, refus = séquestration arbitraire, pourtant pour des protocoles trop charger par rapport au besoin… Et non les SDT condamné par les Juges aux Libertés (soumis depuis le 01/01/2013) sont le fait d’urgentistes contrariés qui se vengent! Pas de psychiatres… Cela m’est arrivé je suis en correctionnel… tout ça pourquoi : une simple réévaluation de traitement contre l’hypotension pour des malaises vagaux… et des examens déjà fait que je n’avais AUCUNE envie de refaire, résultat : séquestration de 24H! Donc voie de fait Attouchement sexuelles, humiliations, avec dévestissement devant des couloirs entier de NON soignants! harcelements! Calomnies! Refus auto d’infos : RESULTAT entre mort et hosto : mon choix est fait plutôt crever, et les prescriptions cette fois là je leur ai foutu à la gueule, pareillement le 17 c’est vite fait!
Heureusement que maintenant ils vont se bouffer les magistrats en auto quand ils se croiront au dessus du code pénal! Car ils sont pas nombreux mais ils sévicent!
Par contre quand une vrai HO avec antécédents et tout le touti est là : ils les font pas! Comme quoi c’est despotes non régulés ont à peut-être une chance d’en être débarassés…
Je vous remercie de nous envoyer tous ces renseignements
sur diverses maladies.
D’accord avec tout ce qui précède, trop souvent nous sommes des objets et ce n’est pas l’éventail de médicaments qu’on nous propose,où nous pouvons lire plus de contre indication que d’actions bénéfiques qui vont nous guérir.
Je suis pour les remédes naturels, et je m’en porte pas plus mal au contraire.
BRAVO pour cet article! Je compatis aussi aux témoignages apportés ici.
bien à vous
comment vous pouvez m’expliquer le paternalisme médical dans certains services hospitaliers que d’autres.merci!
Merci pour toutes ces informations et les emotions partagees ici. Bien dommage que tout le monde n’est pas les yeux assez ouvert sur ces sujets.
bonjour à tous,
wahouuuu je ne pensais pas que le sujet serait source de telle virulence… et que surtout les personnes en pleines capacités cognitives pourraient ne pas être écoutées par le corps medical…
je suis étudiante infirmière (reconversion professionnelle) et je compte faire mon travail de fin d étude sur le refus de soin, je pensais cibler le sujet plus spécifiquement sur la gestion du refus de soins par l infirmière (avec en ressource l’équipe) chez les personnes présentant des facultés mentales ‘diminuées’… Je pensais que les personnes lambda (sans difficultés de compréhension des tenants et aboutissants) étaient toujours écoutées… j ai fait sept stage de cinq semaines dans différentes structures pour l’instant, et hormis pour les personnes aux capacités intellectuelles diminuées, je n’ai personnellement jamais vu d’acharnement quant à la prise d’un traitement.
Du coup je vais peut être réorienter mon sujet de TFE, vu que je n’ai pas encore fait mes entretiens.
VOUS êtes acteurs de vos soins, par conséquent libre de refuser ou accepter un traitement. Je pense que c’est ensuite à nous soignants de VOUS écouter, et savoir POURQUOI vous le refuser, et de chercher ENSEMBLE une solution… et bien entendu accepter un refus si tel est le cas…
merci à tous, tout particulièrement à Ludivine pour son blog.
bonne journée à tous !
« Et vous dans quelle mesure avez-vous besoin de conserver votre liberté de choix ? »
Vaste question Ludivine, car en fait on peut vouloir garder cette liberté de choix mais la frontière peut être mince entre information et désinformation. Et les médecins ne sont pas des super ordinateurs recellant toutes les stats possible pour chaque cas particulier. J’ai cherché des stats via le web, j’ai eu du mal à en trouver ( c’est encore moi avec mon calcul à la vésicule
) Car selon mon médecin et la chirurgienne consultés, j’ai de GRANDES chances de refaire des coliques hépatiques, et dixit mon médecin « votre vésicule peut s’infecter, se perforer, scepticémie… » et c’est VRAI. Mais… à combien de % ? En cherchant des chiffres, j’ai trouvé un 1 à 2% de chance de faire une péritonite suite à une vésicule infectée non traitée… ça veut dire 98 à 99% de chance de ne PAS finir mourante de la chose affreuse et douloureuse…Certes le travail du Dr est d’informer des risques, mais chaque cas étant particulier, je déplore la normalisation, les chiffres « négatifs » et apeurants donnés AVANT les chiffres rassurant genre « voilà, en l’état actuel de nos connaissance, il est prouvé que vos chances de souffrir de complications s’élève à 30%. Vous avez donc 70% de chances de ne PAs avoir de complications, mais je pense qu’il serait mieux de… » et là avis médical car la Loi l’oblige. BREF. Ainsi se responsabiliser, garder sa liberté de refus de soin, oui, mais il faut s’informer, et je trouve assez difficile de trouver des chiffres… Bon, tout cela mériterait des heures de discussions passionnantes et responsabilisantes
Bonne soirée j’arrête là.
j ai fait sept stage de cinq semaines dans différentes structures pour l’instant, et hormis pour les personnes aux capacités intellectuelles diminuées, je n’ai personnellement jamais vu d’acharnement quant à la prise d’un traitement.
Si je ne veux pas d’antibio ou autre médicaments d’allopathie, je ne vais pas consulter, je n’y vais que quand j’ai tout essayé et que je suis convaincue qu’il me faille de l’allopathie.